Alors que le nouveau gouvernement vient de procéder à un nouvel allègement du couvre-feu dans la capitale économique du Gabon, Port-Gentil, le président de l’Alliance nationale des bâtisseurs (ANB) et ancien maire de la cité pétrolière, Séraphin Ndaot, a demandé une levée totale de cette mesure décrétée suite aux émeutes post électorales qui avaient éclaté du 3 au 6 septembre dernier. Le contentieux électoral étant vidé et le nouveau président installé, le leader politique de la capitale économique estime que le maintien de cette mesure préventive sur Port-Gentil s’assimile à une punition et un frein pour la reprise optimale des activités socio économiques.
La capitale économique du pays, Port-Gentil, qui s’est illustrée pendant la campagne comme un virulent bastion de l’opposition, réclame aujourd’hui la levée totale du couvre-feu qui avait été décrété suite aux violences post électorales du 3 au 6 septembre dernier.
Alors que le gouvernement vient de procéder au second allègement de ce couvre-feu en le réduisant à compter du 19 octobre dernier de 24H00 à 6H00, le président de l’Alliance nationale des bâtisseurs (ANB, opposition), Séraphin Ndaot, a réclamé la levée totale de cette sanction.
L’ancien maire de Port-Gentil et leader politique de la ville a estimé que le maintien de cette sanction, alors que le contentieux électorale est vidé et le nouveau président installé, ne constitue qu’un frein supplémentaire à la reprise optimale de l’activité socio économique de la cité portuaire, sachant que «nombre d’activités professionnelles se déroulent la nuit ou au petit matin à Port-Gentil et dans ses environs».
«Le couvre-feu, même allégée, constitue une épreuve punitive supplémentaire et même superfétatoire», a estimé Séraphin Ndaot, membre de l’Alliance pour le changement et la restauration (ACR) qui avait soutenu Pierre Mamboundou à l’élection présidentielle.
Il estime à cet effet que la relance effective de l’activité socio économique de la cité pétrolière passe d’abord par «le dégel du climat de glaciation» instauré par le couvre-feu.
Il précise également que la levée de cette sanction «n’implique nullement l’abandon de la recherche des pilleurs qui ont infiltré les manifestants et causé tant de dégâts à la ville», mais serait au contraire «une solution politique plus mature».
Fustigeant les émeutiers qui se sont mêlés aux manifestants pour ternir l’image des militants après l’annonce des résultats officiels, Ndaot explique que la contestation qui gronde à Port-gentil résulte davantage du fait d’une cité pétrolière qui aurait «longtemps nourrit le Gabon et qui ne voit toujours pas les retombées du pétrole».
Aussi, le maintien du couvre-feu ajoute à «la frustration électorale un climat d’incertitude et de terreur engendré par la répression qui s’est abattue sur les populations», poursuit-il.
L’opposant a enfin déploré les accusations portées à l’opposition sur la responsabilité de la mise à sa sac de la ville, «au motif que sur les murs incendiés figuraient les inscriptions «ACR», un peu comme si un voleur laissait traîner sur les lieux où il a commis un délit sa pièce d’identité».