Le ministre de l’Intérieur, Jean François Ndongou, a annoncé que les élections partielles qui se tiendront prochainement pour remplacer les élus locaux destitués suite aux départs de plusieurs hiérarques du Parti démocratique gabonais (PDG, au pouvoir) se feront sur la base de la même liste électorale qui a servi à l’élection présidentielle du 30 août. Cette liste électorale qui était au centre des contestations des résultats de l’élection présidentielle ne sera révisée en profondeur qu’à compter de janvier 2010.
La liste électorale très contestée de l’élection présidentielle du 30 août dernier sera conservée pour les élections partielles qui seront organisées prochainement pour le remplacement des élus locaux exclus du Parti démocratique gabonais (PDG, au pouvoir) lors de la bataille pour l’investiture du candidat du parti.
Le ministre de l’Intérieur, Jean François Ndongou, a annoncé que «les élections partielles sur les sièges annoncés par la Cour Constitutionnelle se feront sur la base de la même liste électorale».
«C’est seulement à partir de janvier 2010 que nous allons lancer une vaste opération de révision de notre fichier électoral en commettant un audit quand aux procédures actuelles d’établissement de cette liste pour en déceler les faiblesses qu’il nous faut réduire considérablement», a expliqué le ministre de l’Intérieur, nommé le 17 juin dernier pour conduire le processus électoral de la transition politique.
Cette liste avait été fortement contestée par l’opposition en raison d’un nombre d’inscrits jugé «pléthorique», soit plus de 600 000 électeurs pour une population d’environ 1,3 million d’habitants.
Les candidats de l’opposition dénonçaient notamment une liste «taillée sur mesure» pour le PDG, malgré la révision opérée à la fin du mois de juillet. Cette révision n’avait, selon les contestataires, pas permis d’épurer les nombreux doublons et «électeurs fantômes» que contient le fichier électoral.
«L’erreur est humaine» avait expliqué Jean François Ndongou en invoquant le manque de temps pour procéder à un nettoyage optimal du fichier électoral. Pour corriger ces manquements, le ministre de l’Intérieur a annoncé plusieurs mesures qui doivent permettre de renforcer la crédibilité et la fiabilité de la liste électorale.
Il a notamment annoncé à cet effet la «sensibilisation à l’endroit de l’ensemble des citoyens sur la procédure d’inscription et de radiation et sur la formation des agents inscripteurs», ainsi que «l’établissement de contrôles» plus pointus visant à la mise en place d’un fichier électoral plus fiable d’ici 2011.
Il s’agira également de «sensibiliser les auxiliaires de commandements [dans les collectivités locales] pour qu’ils aient dans leurs villages respectifs un registre où ils auront à mentionner les noms et prénoms et date de naissance des personnes décédées», a-t-il poursuivi.
Plusieurs des candidats malheureux de l’élection présidentielle du 30 août et requérants défaits au terme du contentieux électoral, dont certains avaient quitté les rangs du parti au pouvoir pour briguer la présidence en indépendant, misent sur les prochaines élections partielles pour récupérer des sièges au PDG et asseoir un contre-pouvoir au nouveau régime. Ils comptent pour cela sur leur électorat dans les circonscriptions où ils siégeaient pour le compte du PDG.