Les militants de la PVA, Plate forme de Veille et d’Actions pour le Gabon, issus de la Diaspora gabonaise en France, avaient prévu de manifester devant le Parlement européen de Strasbourg. L’autorisation leur ayant été refusée, seule une délégation a pu rencontrer, le 21 octobre, les députés européens qui avaient répondu présent à leur interpellation sur les affaires gabonaises (coup de force électoral, main mise de la françafrique, ingérence de la gouvernance sarkoziste…).
Seulement deux élus ont daigné se déplacer, traversant la pelouse de l’enceinte du Parlement pour atteindre la barrière où les attendaient les militants de la PVA: José Bové et le socialiste Patrice Tirolien.
Etrangement cette barrière finit par apparaître très symbolique: malgré la bonne volonté de nos deux élus de gauche, on ne peut s’empêcher de penser que depuis deux mois que le coup de force électoral a eut lieu, ils n’ont entammé aucune action au sein du parlement européen, participé à aucune manifestation, interpellé la presse et les médias… Certes le ton est empathique, tout comme la pipe rend l’air sympathique, mais finalement le discours est creux et le restera tant qu’il ne sera pas suivi d’actions réelles. Bref il reste un pas à faire pour franchir la barrière.
La barrière, comme la frontière, « cet égoïsme au ventre énorme » écrivait le poète Saint-Pol-Roux avant la barbarie de la seconde guerre mondiale…
source: mediapart