Les enseignants des établissements confessionnels de la capitale gabonaise sont entrés en grève le 29 octobre dernier suite au non versement de leurs salaires du mois d’octobre dans le cadre de la mise sur bons de caisses par la tutelle de tous les enseignants gabonais. Avec le maintien de la grève des enseignants des établissements publics depuis la rentrée des classes du 5 octobre, c’est maintenant près de 90% des classes qui affichent portes closes sur l’étendue du territoire nationale.
Face au non versement des salaires du mois d’octobre, les enseignants des établissements confessionnels de Libreville sont entrés en grève le 29 octobre dernier, rejoignant ainsi les enseignants des établissements publics qui maintiennent leur mouvement de grève depuis la rentrée des classes du 5 octobre dernier.
Face au maintien du mouvement de grève, la tutelle avait procédé à la mise sur bons de caisses de tous les enseignants gabonais dès le mois d’octobre et à la mise en place de fiches de présence dans la perspective de ne verser les salaires qu’aux enseignants présents à leurs postes à compter du 12 octobre.
Malgré la reprise effective des cours depuis la rentrée du 5 octobre dans les établissements confessionnels, le non versement des salaires a provoqué l’ire des enseignants qui ont décidé de rallier les grévistes de la Convention nationale des syndicats du secteur éducation (CONASYSED) qui tiennent ferme le bras de fer avec la tutelle depuis plus d’un an.
«Ne comprenant pas le bien-fondé d’une telle mesure au regard des sacrifices consentis, et étant donné que celle-ci les place dans la précarité, toute la communauté éducative se trouve dans l’impossibilité de pouvoir dispenser normalement les cours. Les parents sont tenus de garder leurs enfants à la maison jusqu’à nouvel ordre», pouvait-on lire sur une note affichée à l’Institution immaculée Conception de Libreville.
Ainsi, «les cours sont suspendus jusqu’à perception de salaires», poursuit la note. Même son de cloche aux collèges Bessieux et Notre Dame de Quaben.
Au ministère de l’Education nationale, on assure pourtant qu’il n’y a pas de suspension de salaire pour les enseignants ayant signé les fiches de présence effective au poste depuis le 12 octobre dernier. «Les salaires des enseignants ne sont pas coupés», avance le secrétaire général de ce département ministériel, Jean Michel Ella Essonne.
Il explique que «les salaires des enseignants ont été mis sur bon de caisse, suite à la décision du gouvernement de commanditer un audit sur les fonctionnaires gabonais», et rassure à cet effet que «les bénéficiaires percevront leurs bons de caisses sur les différents sites prévus par le ministère du Budget».
En attendant que l’équivoque soit levée, ce sont maintenant près de 90% des classes gabonaises qui affichent portent closes, noircissant encore le ciel des élèves gabonais qui s’acheminent bon an mal an vers le second fiasco scolaire consécutif après la grève record qui a paralysé le système éducatif gabonais l’année dernière.
Soutien aux enseignants gabonais qui exigent d’être payés pour leur travail. C’est justement le travail le plus noble qui soit, celui qui permet à la personne de s’épanouir par l’éducation, et à la société de vivre en organisant le service des compétences professionnelles dont l’école est le premier pas. L’école est le début de tous les savoirs et de toutes les compétences, de la médecine à l’économie en passant par la littérature, les langues vivantes, le Droit… Merci pour votre article.