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Gabon : L'ultimatum fixé à 2010 pour la transformation locale des grumes

Dans le cadre de la politique de promotion de la transformation locale de grumes, le gouvernement a décidé le 5 novembre dernier d’interdire à compter de 2010 l’exportation du bois en grumes. Cette décision doit permettre au opérateurs économiques gabonais du secteur d’exporter des produits finis et semi-finis à forte valeur ajoutée pour rentabiliser davantage ce secteur majeur de l’économie gabonaise.

Après s’être principalement occupé de la réforme de l’administration lors des deux premiers Conseil des ministres, le gouvernement gabonais vient, dans sa troisième session du 5 novembre dernier, de s’attaquer au volet économique du projet de société du nouveau chef de l’Etat.

Dans le cadre de l’émergence d’un «Gabon vert» et d’un «Gabon industriel», le Conseil des ministres a décidé d’importantes réformes dans le secteur bois, le second pourvoyeur de l’économie gabonaise, avec l’interdiction dès 2010 de l’exportation du bois en grumes.

Cette mesure doit permettre de promouvoir «la transformation locale de nos essences forestières en vue de créer davantage de richesse nécessaire pour juguler le chômage, notamment des jeunes et des femmes, et d’exporter des produits finis et semi-finis à forte valeur ajoutée».

Dans cette optique, le gouvernement a annoncé une révision globale du Code forestier pour accompagner l’émergence d’une industrie du bois plus cohérente et plus rentable, avec notamment la redéfinition de son article 227 et des missions et moyens d’action de la Société nationale des bois gabonais (SNBG).

Dans son article 227, le Code forestier stipule que la production nationale des grumes doit couvrir en priorité la demande des unités locales de transformation. Le taux de transformation de cette production doit évoluer pour atteindre 75% au cours de la décennie qui suit la date de promulgation de la présente loi.

La forêt gabonaise couvre plus de 20 millions d’hectares, soit près de 80 % du territoire national et abrite une soixantaine d’essences commercialisables pour un potentiel forestier est estimé à 400 millions de m3.

Des mesures ont enfin été annoncées pour faciliter la fiscalité douanières et administratives afin de permettre aux investisseurs dans l’industrie du bois de préserver leurs intérêts et de se conformer aux exigences de certifications internationales.

La filière bois est le deuxième employeur du pays après la fonction publique et produit 12% des revenus d’exportation. Ce secteur présente ainsi un fort potentiel de pour la diversification économique nécessaire pour pallier le déclin annoncé de la rente pétrolière.

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