Les 41e assises de l’Union de la presse francophone (UPF) qui se tiennent depuis le 17 novembre dernier à Yaoundé ont décerné le prix de la Libre expression UPF-TV5 Monde 2009 à la chaîne de télévision gabonaise TV+. La chaîne, propriété de l’opposant André Mba Obame, troisième à la dernière élection présidentielle, a été brouillée le 30 août dernier, jour du scrutin, et son relais satellitaire panafricain avait été victime quelques jours plus tard d’une attaque.
La chaîne de télévision privée gabonaise TV+ vient de se voir décerner le prix de la Libre expression UPF-TV5 Monde 2009 à l’occasion des 41e assises de l’Union de la presse francophone (UPF) qui se tiennent depuis le 17novembre dernier à Yaoundé, au Cameroun.
Trois résolutions ont également été prises lors de ces assises, qui concernent la suppression de la peine privative de liberté pour les délits de presse, la protection du droit d’auteur face à Internet et la régulation de l’information quant à l’éthique et la responsabilité des journalistes.
La chaîne de télévision privée gabonaise lauréate du prix appartient à l’opposant André Mba Obame, arrivé second à l’élection présidentielle du 30 août dernier. Son signal est brouillé par les autorités depuis le jour du scrutin.
Le jour du vote, le signal de TV+ avait été interrompu et la chaîne n’est toujours pas revenu sur l’étendue du territoire national. Peu avant cette coupure, le président du CNC s’était rendu en personne au siège de cette chaîne pour donner un avertissement à TV+.
La télévision avait diffusé un film d’archive montrant le défunt président Omar Bongo à l’émission «Le Débat» lors de la présidentielle 2005. Dans l’extrait concerné, Omar Bongo Ondimba répond à une question du journaliste Jean Clair Total Békalé sur la plausibilité d’un dauphin ou d’un successeur. Omar Bongo répond, schématiquement, qu’il n’a jamais désigné un successeur et que le Gabon n’est pas une monarchie.
Le président du CNC a expliqué qu’il s’agissait là de propagande politique, alors que, selon le Code électoral, la campagne électorale devait s’achever la veille à minuit. Durant sa croisade électorale, l’ex-ministre de l’Intérieur avait, à maintes reprises, annoncé que ses adversaires politiques préconisaient de couper sa télévision le jour du scrutin.
Deux jours plus tard, l’émetteur de la chaîne de télévision panafricaine Go Africa, prolongement continental de TV+, a été victime d’une attaque armée détruisant l’émetteur.