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Gabon: De grève en grève…

Ali Bongo, qui prépare le « Gabon vert », subit au pays des grèves à répétition, une année scolaire quasi blanche et des bouderies au sein du parti PDG. Analyse.

Fêté à l’extérieur, Ali Bongo n’est pas encore tout à fait à l’aise dans ses chaussons, au pays. Le président gabonais a certes commencé à mettre de l’ordre en procédant à des changements au sein des structures de l’Etat. Mais son gouvernement reste confronté à des grèves dont les plus menaçantes sont celle des enseignants de la Conasysed, ainsi que celle des transporteurs urbains. Si le mouvement des enseignants, « drivé » par Fridolin Mvé Messa – un proche de l’opposant André Mba Obame « AMO » -, semble s’essouffler, ce n’est pas le cas de celui des transporteurs conduit par un autre homme d’ »AMO », Jean-Robert Menié, qui se radicalise. Menaces de coupures de salaires et de traductions devant les tribunaux sont, pour l’instant, les seules réponses du gouvernement.

Ali Bongo doit par ailleurs affronter la grogne qui monte au sein du PDG (parti au pouvoir), en particulier parmi les vieux compagnons de son père, aujourd’hui peu écoutés. Ces derniers reprochent à leur champion de s’appuyer sur des personnalités qui ne pèsent pas dans leur circonscription. Ils citent, en particulier, la ministre de la communication Laure Olga Gondjout et Jules Ogouebandja, délégué aux affaires étrangères. D’ethnie myéné (minoritaire dans la capitale), ces deux ministres auront du mal à s’imposer face à deux poids lourds de l’opposition : l’ex-premier ministre Jean Eyéghé Ndong et le leader du RPG (Rassemblement du peuple gabonais), Paul Mba Abessole.

Autre foyer de contestation : le Haut-Ogooué, avec comme leader l’ancien ministre et ex-concurrent d’Ali, Idriss Ngari, qui a réactivé son association Tsoumou et encouragerait des candidatures indépendantes aux élections législatives de 2011. Fils de cette province, « Ali » n’y aurait favorisé que des cadres d’Akiéni, son village maternel. Outre Magloire Ngambia, nommé ministre de l’économie, du commerce et de l’industrie, Fridolin Onguinda demeure le patron des douanes, tandis que Juste-Valère Okologo, longtemps DG du budget, a été recasé à la SNI (Société nationale immobilière). Quant à Célestin Ndolia Naud, il garde la direction des transports, Patrice Otha et Sévérin Epalapaye étant, de leur côté, nommés conseillers spéciaux du président.

Enfin, déjà surnommé le « vice-président », Léon-Paul Ngoulakia, cousin germain d’Ali, reste le vrai patron d’Akiéni en prenant le contrôle du secrétariat général du Conseil national de sécurité (CNS, coordination des services de renseignement).

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