Le gouvernement gabonais va bénéficier de multiples prêts d’un montant global de 350 millions d’Euros en 2010 à la suite d’action initiées par le président Omar Bongo Ondimba bien avant son décès. Le Gabon recherchait depuis 2 ans des financements étrangers pour soutenir son vaste programme d’investissements et pour diversifier son économie toujours dépendante du seul pétrole.
Le parlement gabonais doit au préalable approuver mercredi cette procédure de prêts.
Le Gabon va solliciter un prêt de 250 million euro de la Deutsche Bank pour finaliser son projet routier. L’absence de routes praticables en toutes saisons, a freiné le développement économique du pays et notamment la circulation des produits agricoles entre les 9 régions du pays.
La Fortis Bank devrait prêter au Gabon 92 million euros pour la construction d’un hôpital pour soigner les maladies souffrant du cancer et pour assurer son indépendance énergétique, un prêt de 9,1 millions d’Euros servira à la poursuite de la construction du barrage hydroélectrique dénommé Grand Poubara, au sud-Est du Gabon.
Le gouvernement gabonais va investir plus de 4800 milliards de francs CFA entre 2010 et 2016, a déclaré jeudi le Premier ministre gabonais Paul Biyoghe Mba devant l’Assemblée nationale.
Le Premier ministre en poste depuis le 16 octobre dernier, avait fait sa déclaration de politique générale comportant notamment une enveloppe de 4.882 milliards de Francs CFA destinée à l’investissement durant le mandat (2010-2016) du président Ali Bongo Ondimba.
Le programme d’action est « faisable et réalisable », à en croire le premier ministre, Paul Biyoghé Mba, qui a mis en exergue les secteurs sociaux, économiques, culturels sans omettre la justice et le rayonnement du Gabon à travers le monde.
« Ainsi, il est prévu 77,5 milliards de Francs CFA pour la « Justice et la sécurité pénitentiaire avec un accent particulier sur la formation des magistrats et leur spécialisation ainsi que la création d’une chambre arbitrale pour les hommes d’affaires et d’autres structures tout aussi importantes », a déclaré M. Biyoghé Mba.
Concernant l’Enseignement technique et la formation professionnelle, il est envisagé 93 milliards qui devraient notamment servir à la construction de « 1400 salles de classe supplémentaires », a-t-il dit.
La diplomatie se verrait attribuer 168 milliards afin de « rétablir la crédibilité de l’Etat auprès de la communauté internationale et notamment en réhabilitant les bâtiments qui abritent les services extérieurs », a insisté le chef du gouvernement.
Les domaines de la santé et des affaires sociales profiteraient de « 140 milliards en vue d’une couverture forte », a enchaîné le Premier ministre.
Pour le secteur sensible de la Défense, le gouvernement prévoit d’y injecter 113 milliards mettant en relief le « recrutement de 9.000 soldats nouveaux en raison de 3.000 par an, pendant trois (3) ans » au moment où la Sécurité publique, l’Immigration et la Décentralisation obtiendraient, globalement, 105 milliards y compris, là aussi, l’arrivée de 9.000 agents dans les Forces de police.
Le Budget, les Comptes Publics, la Fonction Publique et la Réforme de l’Etat disposeraient de 5 milliards.
Le volet Mines, Pétrole et Hydrocarbures recevrait 330 milliards assorti de cette annonce du premier ministre : « La convention Bélinga fera l’objet d’un réexamen approfondi et juste. Si nécessité avérée, des mesures correctives seront prises ».
L’Equipement, les Infrastructures et l’Aménagement du territoire tracteraient une bonne partie du budget dédié à l’investissement avec 1500 milliards.
Les Transports, Ports et Aéroports de Libreville, 75 milliards alors que 26 milliards prendraient la direction du Travail et de l’Emploi.
« Nous prévoyons pour l’eau et l’énergie, un investissement de 510 milliards. A noter que la Convention avec la SEEG (Société d’Energie et d’Eau du Gabon) fera l’objet d’un audit financier, technique et des tarifs pratiqués qui doit aboutir à la révision de cette Convention de cession », s’est prononcé Paul Biyoghé Mba.
Pour M. Biyoghé Mba, le programme (2010-2016) coûtera « 4882 milliards de Francs CFA » et créera « 100 000 mille emplois directs et indirects de tous niveaux de qualifications et soutiendra un taux de croissance d’environ 10% au moins entre la moitié et les deux tiers du mandat ».
L’Etat gabonais va consacrer 450 milliards de F CFA pour la masse salariale pour environ 53.000 agents (civils et militaires), 44 milliards pour les bourses d’étudiants, 500 milliards par le service de la dette.
Dans ce tableau, Paul Biyoghé Mba, a égrené les mauvais chiffres liés au taux de croissance, moins 5%, du chômage, 25% sans écarter l’indice du Développement Humain qui place le Gabon au 103ème rang sur 177 pays et à la 158ème position sur 183 Nations au sujet de l’environnement des affaires.