Le gouvernement gabonais a signé le 16 décembre à Libreville une convention avec l’entreprise chinoise SinoHydro pour le renforcement et la sécurisation du réseau de transport en énergie électrique à Libreville. Ce projet entièrement financé par la Banque chinoise d’import-export à hauteur de 63, 838 milliards de francs CFA, doit permettre renforcer les capacités énergétiques du réseau existant afin de mettre un terme aux délestages récurrents dans la capitale gabonaise.
63,838 milliards de francs CFA ont été débloqués par la Banque chinoise d’import-export pour un projet de sécurisation du réseau de transport d’électricité à Libreville, dont les travaux ont été confiés à l’entreprise chinoise SinoHydro.
La convention a été signée le 16 décembre dernier à Libreville par les ministres gabonais de l’Energie, Régis Immongault, de l’Economie, Magloire Ngambia, et le directeur générale de SinoHydro, Tian Haihua. Le Chef du gouvernement, Paul Biyoghe Mba et l’ambassadeur de Chine au Gabon, Li Fushun, étaient également présents.
«Le projet pour lequel nous sommes réunis comprend deux volets» a expliqué le ministre de l’Energie, évoquant notamment la «sécurisation des fournitures en énergie électrique dans la zone de Libreville en doublant les lignes d’approvisionnement en électricité de chaque poste».
Il s’agit également de «construire un poste d’arrivée de Libreville dans la ville de Ntoum et deux autres postes respectivement au centre-ville et dans la zone d’Angondjé. L’objectif est de faciliter le transport d’énergie électrique vers les nouveaux pôles de consommation et de sécuriser les postes de transformation», a-t-il poursuivi.
La durée des travaux de ce chantier est estimée à deux ans selon la partie chinoise, alors que le ministre de l’Energie estime qu’«entre fin 2010 et mai 2011, les travaux du poste d’Angondjé et de sa ligne d’alimentation, à partir du poste d’Ambowé, seront achevés. Ceci permettra à la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG), de pouvoir reprendre l’alimentation électrique des quartiers Nord de Libreville et du futur stade de l’amitié sino-gabonaise à partir de ces installations».
«L’électricité au Gabon fait partie des principales priorités dans tous les secteurs, qu’il s’agisse de l’industrie, de la consommation des ménages ou de l’éclairage public. Nous avons des besoins énormes en matière d’énergie», a expliqué le Premier ministre, saluant que «dans 24 mois, notre pays sera doté de capacités additionnelles en matière d’électricité».
La signature de cette convention entre l’Etat gabonais et la partie chinoise, intervient quelques semaines après que la Société d’eau et d’électricité du Gabon (SEEG) ait infligé à près de la moitié des habitants de Libreville sans doute l’une des plus longues coupures d’électricité jamais enregistrée dans le pays du 25 au 26 novembre dernier, alors que la capitale gabonaise connaît des séries de délestage record depuis maintenant trois ans.