Jean-Pierre Oyiba, ancien directeur de cabinet du président Ali Bongo a été « blanchi » dans l’enquête préliminaire du procureur de Paris sur les détournements de la BEAC, la Banque centrale des Etats d’Afrique centrale.
Un mois et demi après avoir démissionné de son poste de directeur de cabinet à la présidence de la République, c’est donc en homme lavé de tout soupçon que Jean-Pierre Oyiba, après avoir été entendu par la justice française, revient au Gabon.
On se souvient de sa démission spectaculaire début novembre, après la publication par l’hebdomadaire Jeune Afrique de deux chèques de la BEAC libellés à son nom par le principal suspect dans cette affaire, Armand Ndzamba, aujourd’hui incarcéré à la Maison d’arrêt de Libreville.
Passé de suspect à potentielle victime, Jean-Pierre Oyiba envisage maintenant de poursuivre pour escroquerie celui qui fut un temps son associé en affaires. Mais il ne compte pas en rester là et pourrait aussi porter plainte contre la Banque des Etats d’Afrique centrale et ses dirigeants, pour l’avoir présenté comme suspect dans un rapport d’audit qui s’est retrouvé sur le net avant d’être repris dans la presse.
L’une des questions qui demeurent est de savoir si à travers Jean-Pierre Oyiba, ce n’est pas le président Ali Bongo Ondimba, dont il est l’un des proches, qui était visé par ce scandale politico-financier qui n’a pas certainement fini de livrer tous ses secrets.
Le procureur de la République de Paris a indiqué à Monsieur Oyiba qu’il n’était que simple témoin dans cette affaire et qu’il aurait dû se constituer partie civile contre les agissements de Monsieur Ndzamba.
