Les responsables de la société chinoise du projet Bélinga ont remis le 21 décembre dernier au ministre gabonais des Mines, Julien Nkoghe Bekalé, les études de faisabilité et d’impact environnemental pour la mise en œuvre de ce vaste projet. Mais la convention d’exploitation du fer de Bélinga signée en 2006 entre le Gabon et la Chine tarde à être ratifiée par Libreville, qui devrait finalement engager sa renégociation face aux pressions de la population et des ONG environnementales.
A quand les grands travaux pour la mise en exploitation du fer de Bélinga ? Signée en 2006 pour un montant record de 1600 milliards de francs CFA, la convention qui lie la partie chinoise avec l’Etat gabonais tarde à être ratifiée par la partie gabonaise, qui a finalement demandé sa renégociation.
Les responsables chinois de la Compagnie minière de Bélinga (COMIBEL) ont été reçus le 21 décembre dernier à Libreville par le ministre des Mines, Julien Nkoghe Bekalé, pour faire le point sur l’avancement du projet.
A cette occasion, la partie chinoise a remis à leur hôte les études de faisabilité et d’impact environnemental, réclamées par les autorités gabonaises depuis plusieurs mois. Les techniciens de la COMIBEL ont indiqué que ces études étaient «assez complètes, globales et détaillées. Elles donnent une prévoyance assez claire sur le futur de ce projet. (…) C’est une étude qui est suffisante pour que les décisions soient prises».
«Le ministre gabonais des Mines a donné certaines instructions, surtout pour nous demander d’avancer encore plus vite dans le dossier Bélinga. Nous sommes d’accord avec lui», a rapporté le vice président de la CMEC, filiale de la COMIBEL, Jin Chunsheng. Mais «Jusqu’à aujourd’hui la convention relative à l’exploitation du gisement de fer de Bélinga n’est pas encore ratifiée. Sans cette convention de ratification, nous voyons mal comment avancer à grands pas», a-t-il insisté.
«Rediscuter un contrat qui a déjà été signé n’est généralement pas une bonne chose. Le ministre gabonais des Mines a décliné les raisons d’une telle renégociation. Nous avons compris ces raisons. Il a bien souligné la préoccupation du peuple gabonais, des écologistes, etc. Ce sont des raisons acceptables, raisonnables», a également expliqué Jin Chunsheng.
«Nous attendons la lettre officielle du ministre qui précisera les termes de référence sur lesquels il faudra rediscuter. A ce moment là, nous allons décider», a-t-il enfin annoncé.