La société sud africaine Imbani a signé le 18 décembre avec les autorités gabonaises un protocole d’accord pour un partenariat qui doit permettre le redressement de la Société gabonaise de raffinage (SOGARA). Ce protocole d’accord prévoit notamment l’amélioration de la production, la construction d’une nouvelle aux standards internationaux ou encore la formation des agents locaux.
Le ministre gabonais des Mines, Julien Nkoghe Bekale, a signé le 18 décembre dernier à Libreville avec le président directeur général de la société sud africaine Imbani, Briss Mathabate, un protocole d’accord pour le redressement de la Société gabonaise de raffinage (SOGARA).
«Nous avons reçu les offres de la société sud africaine Imbani, qui a déjà eu des séances de travail avec les dirigeants de la SOGARA et les techniciens du département ministériel», a indiqué le ministre des Mines, Julien Nkoghe Bekale.
«Le domaine du raffinage occupe une place de choix dans les priorités de notre gouvernement. Pour cela, il importe que des études sérieuses soient effectuées et qu’elles fassent ressortir toutes les implications possibles, notamment au niveau des coûts», a insisté le Premier ministre, Paul Biyoghe Mba, qui présidait les échanges.
Le partenariat public privé, qui doit être finalisé avant mars 2010, prévoit notamment pour la partie gabonaise la facilitation de l’acquisition d’un terrain approprié pour la construction d’une nouvelle raffinerie ; l’ajustement de la structure des prix ; l’adoption de mesures fiscales pour la rentabilité de la raffinerie ainsi que la fourniture des autorisations nécessaires.
La partie sud africaine s’engage pour sa part à réaliser une étude de faisabilité prenant en compte les besoins de formation ; à formuler une proposition technique et financière devant définir les caractéristiques de la nouvelle raffinerie et les conditions de fermeture de l’ancienne ; à améliorer la production actuelle pendant la période de construction de la nouvelle usine de raffinage ; à construire cette nouvelle usine aux normes internationales et à assurer le transfert de technologies et la formation des techniciens locaux.
La société Imbani serait opératrice de la nouvelle raffinerie jusqu’au remboursement complet des sommes engagées pour le redressement de la SOGARA, après quoi les opérations seraient cédées aux agents locaux, d’où l’importance du volet formation dans le protocole d’accord.
La mise en œuvre de ce partenariat, notamment le renforcement de la production, devrait permettre de soulager le budget de l’Etat qui importe chaque année à hauteur de 20 milliards de francs CFA de produits pétroliers pour le marché national et verse également annuellement 11 milliards de francs CFA pour subventionner la SOGARA.