Le président de la République, Ali Bongo Ondimba, qui dans le cadre des audits sur les effectifs de la Fonction publique, s’est fait recensé mardi au Palais de la présidence à Libreville, a indiqué qu’il « n’avait pas connu d’avancement (…) depuis 1996 », a rapporté la première chaîne nationale (RTG1) dans son édition du journal de 20 heures.
« OUTIL DE BONNE GOUVERNANCE »
Près de deux mois après le lancement, le 23 novembre dernier, du recensement des agents de l’Etat dans les communes de Libreville et d’Owendo, le premier fonctionnaire gabonais, assisté par le secrétaire général de la présidence et son adjoint, François Engongah Owono et Guy Bertrand Mapangou, a, lui aussi, honoré à cet impératif devoir qui procède de la volonté de transparence au sein de l’administration publique.
Tout en interpellant les responsables du comité de pilotage sur le fait qu’il n’ait « pas obtenu d’avancement dans la Fonction publique depuis 1996 », le président de la République a réaffirmé la pertinence de l’opération, décrétée lors de son premier conseil des ministres en tant que Chef d’Etat, le 19 octobre dernier.
« Il faut savoir prendre le temps de cette photographie qui nous donnera une indication claire de ce que nous avons à faire pour la suite. Cela entre dans le cadre des outils de bonne gouvernance, de transparence et doit commencer dans notre administration et au plus haut de l’échelle », a-t-il insisté auprès de notre confrère de la première chaîne.
Dans ce contexte, le Ministre du Budget, des Comptes publics et de la Fonction publique, chargé de la reforme de l’Etat, et en charge de ladite opération, Blaise Louembé, à la faveur d’une sortie également diffusée par la RTG 1, a rappelé les principaux objectifs.
« C’est un élément indispensable à la bonne gestion. Vous ne pouvez pas avoir des employés sans savoir qui ils sont où ils sont et ce qu’ils font. Ce sont des fondamentaux, une fois que l’on aura su combien ils sont (ndlr : les fonctionnaires), nous verrons si l’on a besoin de tout le monde ».
PREMIERE ETAPE DU GABON EMERGENT
Indiquant que cinq ministères (notamment le ministère de l’Education nationale et le ministère de la Santé) ont d’ores et déjà honoré à ce recensement, M. Louembé poursuit : « lors de la deuxième étape, il s’agira d’accompagner les ministères pour la maîtrise des effectifs vers un contrôle de la masse salariale avec l’adéquation gestion/recrutement des effectifs mis à la retraite », devant pallier les insuffisances administratives.
Le 19 octobre dernier, entre autres décisions de poids, le premier Conseil des ministres de l’ère Ali Bongo Ondimba décrétait le lancement des « audits sur les effectifs de la Fonction Publique, la masse salariale et sur la dette intérieure et extérieure de l’Etat ».
Après les fonctionnaires de Libreville et Owendo, qui se prêtent à l’exercice du recensement depuis le 23 novembre 2009, cette première phase dans la matérialisation du « Gabon émergent », se poursuivra durant la première quinzaine de janvier 2010 dans l’arrière pays et à l’étranger.
Le parachèvement de l’opération devra aboutir au premier trimestre de la même année, à la mise en place d’une « stratégie globale et cohérente de la modernisation de la réforme de l’Etat ».
Cette opération, deuxième du genre, fait suite à un premier recensement des agents de la Fonction publique lancé en 2000.