Les leaders de l’opposition et malheureux candidats l’élection présidentielle du 30 août regroupés au sein du Front de refus du coup de force électoral vont annoncer avant le 31 décembre la création d’un grand parti politique capable de ratisser large et de s’imposer comme une force crédible d’alternance politique.
Selon des sources proches de cette coalition des partis de l’opposition qui intègre plusieurs candidats indépendants, toutes les modalités pratiques pour la création de ce vaste rassemblement politique sont définies, même s’il reste quelques points à régler d’ici à sa présentation au public.
Créé au lendemain de la proclamation des résultats de l’élection présidentielle, le Front de refus du coup de force électoral avait axé l’essentiel de son action sur la dénonciation de ce qu’il qualifiait de «hold-up électoral» du parti au pouvoir, pour mobiliser les Gabonais et surtout la communauté internationale sur l’illégitimité du nouveau pouvoir.
Après quatre mois de guerre lasse, ponctuée par une série de manifestations dont l’essentiel a été interdit par le gouvernement, et privé d’une tribune légale d’expression, le Front de refus du coup de force électoral a jugé utile de fédérer ses moyens, son énergie et ses ambitions autour d’un grand parti politique capable de contrer le Parti démocratique gabonais (PDG, au pouvoir).
Si pour l’instant, on ne sait pas s’il s’agit d’un parti nouveau, d’une fusion de plusieurs partis ou d’une intégration des forces vives de l’opposition au sein d’un parti existant, l’ambition de ce vaste rassemblement des «compatriotes» est d’asseoir les bases d’une alternative politique crédible.
Sur la base des résultats de l’élection présidentielle, province par province, l’érection d’un parti politique regroupant tous ceux qui ont permis de battre le PDG dans les différentes localités du pays, serait un atout indéniable pour l’opposition dans la perspective des élections locales, législatives et même présidentielle à venir.
Mais pour une fois, l’opposition pourra-t-elle s’unir pour donner corps aux ambitions d’un tel projet? Si à sa création le Front de refus du coup de force électoral rassemblait l’essentiel des candidats malheureux, soit 17 sur les 22, beaucoup ont déjà quitté le navire de la coalition qui se recroqueville désormais autour d’une demi douzaine de leaders politiques, dont André Mba Obame et Zacharie Myboto font figure de proue.
C’est d’ailleurs les noms de ces deux personnalités qui circulent pour la présidence et le secrétariat général de ce parti. Le président de l’Union pour démocratie et le développement (UGDD, opposition), Zacharie Myboto, serait pressenti pour la présidence alors qu’André Mba Obame, arrivé 3e à l’élection présidentielle avec plus de 25% des voix, est attendu au secrétariat exécutif.
Cet attelage est-il attractif pour ratisser large et servir de catapulte à la nouvelle formation politique? Tout dépendra de la solidité de la coalition, de la sincérité des «leaders-associés», de la pertinence de leur projet pour le Gabon qui doit s’émanciper du verbiage pour s’enraciner dans l’action concrète .
Je me rends compte que les commentaires ne sont plus très nombreux sur les différents sites d’information du pays. Ce qui me donne à penser que la plupart s’est rangé à l’idée d’accepter Bongo fils comme président. Je pense que le BDP devrait se dire qu’un politique plus pragmatique devrait dès ce jour être menée contre ce régime. Dès le début Monsieur Mengara sait de quoi il est question au Gabon; et je crois qu’en tant que personne avertie, il devrait savoir qu’il lui sera difficile, voire relevant du miracle, qu’il devienne un jour président du Gabon en demeurant à l’extérieur. quelle que soit la notoriété dont il pourrait jouir auprès des internautes qui consultent son site, et quand même les quelques hommes politiques du Gabon savent qui il est tel Bongo lui-même, cela ne fait pas de lui un personnage connu des gabonais. C’est pourquoi, encore une fois, j’aimerais demander à Monsieur Mengara de rentrer au pays et de s’y faire le nom qu’il devrait avoir aujourd’hui. Car c’est au Gabon que les gabonais votent pour leurs députés, pour leurs sénateurs, leurs maires. Ce sont ces personnes qui font la vie politique des gabonais et qui en changeront le quotidien. Or si changement il doit y avoir un jour, je ne sais pas comment Monsieur Mengara vous pourrez l’incarner alors que vous vous acharnez à rester aux United States.
Monsieur Mengara, rentrez au pays et allez faire valoir vos idées devant les gabonais… C’est tout ce qu’on veut savoir d’un véritable dirigeant dans notre monde d’aujourd’hui.