La Direction générale des statistiques (DGS) vient d’annoncer la disponibilité de la base de données statistiques de l’enseignement primaire dans le cadre du projet de Système intégré de gestion d’informations (IMIS) qui doit appuyer le gouvernement dans l’élaboration, la mise en œuvre et le suivi des politiques de développement sectorielle. Ces premiers résultats ne couvrent cependant que 66% des écoles primaires du pays.
Pour avoir une meilleure lisibilité dans l’Education nationale, la Direction générale des statistiques (DGS) dispose à présent d’une base de données statistiques sur l’enseignement primaire au Gabon élaborée dans le cadre du projet de Système intégré de gestion de l’information (IMIS).
Ce document qui couvre l’année 2008 doit permettre au gouvernement d’orienter les politiques sectorielles de développement, d’assurer le suivi de leur mise en œuvre et l’évaluation de leur efficacité.
«Ce projet a pour but de mettre en place, une base de données multisectorielles, centralisées, régulièrement mises à jour, capables de fournir les informations statistiques désagrégées au niveau de toutes les entités administratives du pays, pour la formation et le suivi-évaluation des politiques et programmes de développement», a expliqué le directeur général des statistiques, Thierry Tiwinot.
«Il pourra servir à fournir des indicateurs pertinents d’appréciation de l’impact des programmes de réduction de la pauvreté mis en œuvre par le gouvernement, et également à mesurer les progrès accomplis dans le cadre à des Objectifs du millénaire pour le développement (OMD)», a-t-il poursuivi.
Cependant, ces données ne couvrent que 1278 écoles sur les 1939 répertoriées sur l’ensemble du territoire national, soit 66% de celles-ci. Selon ces données 368 140 élèves dont 188 264 garçons et 179 876 filles, ont été scolarisés en 2008 dans seulement 7 266 salles de classes, soit plus de 50 élèves par classes. De plus seulement 75% de ces salles seraient dans un état décent.
Par ailleurs on note qu’au cours cette année, le taux de redoublement était de 38,5% chez les garçons et de 37,6% chez les filles. On relève également que le taux d’abandon dans la province du Woleu-Ntem, au Nord a dépassé les 11%, contrairement à celle de la Nyanga, au Sud, où cette part est de 4,4%.
Le lancement du projet IMIS avec le secteur prioritaire de l’Education doit permettre de baliser la voie pour la constitution des bases de données statistiques dans les autres secteurs clés du développement du pays, notamment celui de la santé où les analyses sont en cours.
Le projet IMIS Gabon bénéficie du soutien du fonds des nations unies pour le développement, dans le cadre d’appui aux projets sectoriels du gouvernement gabonais, mais également des fonds en provenance de l’Union européenne. Pour la première phase du projet, seuls les points focaux des ministères de la Santé et de l’Education nationale ont été retenus. La coordination nationale du projet est assurée par la Direction nationale des statistiques au ministère de la Planification.
