spot_imgspot_img

Gabon : L’émergence s’attaque à la crise du logement à Libreville

Face à la crise du logement patente à Libreville, dont les solutions s’enlisent inlassablement dans les litiges fonciers, le chef de l’Etat a décidé d’un ensemble de mesure qui doit mettre un terme aux complaisances foncières et aux problèmes d’occupation anarchique des terrains.

Ali Bongo a sonné le glas de l’anarchie foncière le 7 janvier dernier à Libreville en décrétant un ensemble de mesures visant à accélérer la viabilisation des terrains, la construction des logements, et à régler les litiges fonciers qui alimentent la crise du logement dans la capitale gabonaise.

Malgré le «vaste programme de viabilisation de terrains et de construction de logements sur l’ensemble du territoire» et la concession «à certains particuliers et promoteurs immobiliers de réservations foncières» que le gouvernement avait décidé pour pallier le déficit de logements, ces programmes sont soit frappés d’inertie soit ralentis par «l’occupation anarchique desdits terrains».

Alors que le département de tutelle multiplie les programmes et les initiatives visant à satisfaire la grande demande de logements, surtout à Libreville, le gouvernement rappelle aux particuliers et aux promoteurs immobiliers «l’impérieuse nécessité de respecter les dispositions légales et réglementaires en matière d’urbanisme et de construction» pour remporter le défi du développement urbain.

Le Conseil des ministres a ainsi décidé de l’annulation pure et simple de l’ensemble des réservations foncières n’ayant donné lieu à aucune procédure de régularisation cadastrale ou à aucun investissement physique sur le terrain. Ainsi, tout ceux qui se sont vu attribuer des parcelles et les ont laissé en friche, se voient aujourd’hui retirer ces terrains.

Le gouvernement a également décidé de l’annulation dans un délai d’un mois de toutes les réservations foncières en souffrance auprès de l’administration des domaines pour le non paiement de la redevance domaniale.

Le Conseil a enfin annoncé la mise en demeure des promoteurs détenteurs de titre de procéder dans un délai de trois mois à l’exécution des travaux de viabilisation et de construction de logements dans le strict respect de la réglementation en vigueur.

«Passé ce délai, le gouvernement se réserve le droit de prononcer le retour au domaine public desdits terrains», conclu le communiqué final du Conseil des ministres.

Ces dispositions fermes de l’exécutif doivent permettre de donner un nouvel élan à la construction des logements sur l’étendue du territoire national, et notamment à Libreville où on estime le déficit à près de 160 000 logements. Non seulement la capitale gabonaise souffre de l’absence d’un plan de développement urbain cohérent et durable, mais de nombreuses parcelles attribuées par l’Etat à des particuliers et des promoteurs immobiliers sont toujours aujourd’hui en friche, ou illégalement occupées.

Exprimez-vous!

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

spot_imgspot_img

Articles apparentés

spot_imgspot_img

Suivez-nous!

1,877FansJ'aime
133SuiveursSuivre
558AbonnésS'abonner

RÉCENTS ARTICLES