Le gouvernement a signé le 11 janvier dernier au Palais présidentiel à Libreville une convention de financement à hauteur de 15 milliards de francs CFA avec la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG) pour l’amélioration de ses services dans les quartiers Nord de Libreville.
«Les Gabonais ne peuvent plus attendre», avait déclaré le chef de l’Etat lors de la cérémonie de vœux du Nouvel An le 3 janvier dernier. On lisait bien entre les lignes de ce discours l’exaspération pesante des populations quant à certaines défaillances patentes du service public, en tête desquelles la fourniture d’eau et d’électricité.
Alors que le torchon brûle entre l’Etat gabonais et la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG) qui se renvoient mutuellement la responsabilité de la vétusté des installations, responsables des récurrents délestages à Libreville, le gouvernement gabonais vient de parapher une convention octroyant 15 milliards de francs CFA à la SEEG pour renforcer ses installations dans les quartiers Nord de Libreville.
Réunis au Palais présidentiel le 11 janvier dernier en présence du chef de l’Etat, les représentants du gouvernement gabonais et de la filiale gabonaise du groupe Veolia ont ratifié la convention qui doit permettre à la SEEG d’améliorer la distribution d’eau et d’électricité au Nord de la capitale gabonaise.
Cette enveloppe de l’Etat Gabonais a été en partie permise par un prêt de 9 milliards de francs CFA contracté auprès de l’Agence française de développement (AFD), selon l’accord paraphé entre le Premier ministre, Paul Biyoghé Mba et le représentant l’AFD.
Ces 9 milliards de francs CFA sont remboursables à l’AFD par la SEEG, maître d’œuvre du projet, dans un délai qui n’a pas été précisé. Les travaux s’étaleront sur une durée de 20 mois et seront exécutés par deux entreprises gabonaises.
Depuis plusieurs mois, la SEEG rencontre d’énormes difficultés pour assurer une alimentation continue d’eau et d’électricité dans plusieurs quartiers de Libreville. Le 29 décembre dernier, le gouvernement avait mis en demeure la SEEG de réaliser les aménagements nécessaires pour assurer l’approvisionnement continu d’eau et d’électricité à Libreville sous peine de rompre la convention de concession.
Mais la SEEG avait indexé le 8 janvier dernier le rôle des autorités gabonaises dans les longs délestages qu’ont subi les populations depuis quelques mois, citant notamment le retard de 18 mois pris dans les versements des contributions de l’Etat pour les chantiers de réhabilitation et de renforcement du post d’Ambowé.
Engagé «à faire assurer l’obligation de fourniture continue du service de l’eau et de l’électricité par la SEEG», l’Etat gabonais avait annoncé un plan de renforcement à court terme de la SEEG, qui devait passer par le transfert de l’eau provenant de Ntoum, du réservoir du PK9 au réservoir du PK6, qui dispose d’une plus grande capacité de stockage et alimente la partie Nord de Libreville.