Pour ses premières visites officielles en Afrique de l’Ouest, le chef de l’Etat gabonais, Ali Bongo, a choisi le Burkina Faso et la Côte d’Ivoire, où il s’est rendu les 12 et 13 janvier. A Ouagadougou, le président gabonais a évoqué le renforcement des relations entre les deux pays, avant de découvrir dans la capitale ivoirienne les grands chantiers entrepris par le président Gbagbo.

Le président Ali Bongo était de retour ce 13 janvier en début d’après-midi d’une mini tournée au Burkina Faso et en Côte d’Ivoire, son premier déplacement officiel en Afrique de l’Ouest.

Arrivé le 12 janvier en fin de matinée à l’aéroport de Ouagadougou, c’est un tarmac noir de monde qui attendait le chef de l’Etat gabonais, avec la présence des membres du gouvernement, des diplomates, des journalistes et des Gabonais vivant au Burkina Faso, principalement des étudiants.

Le président gabonais était accompagné par ses proches collaborateurs, notamment le ministre des Affaires étrangères, Paul Toungui, et de la Communication, Laure Olga Gondjout.

«Je suis venu remercier le président pour son soutien lors des épreuves que le Gabon a traversées», a déclaré Ali Bongo à son arrivée, allusion faite au soutien du président Compaoré lors des obsèques de son défunt père, Omar Bongo, en juin dernier.

«Après avoir rendu visite aux chefs d’Etat d’Afrique Centrale, il fallait venir en Afrique de l’Ouest», a ajouté le président gabonais, estimant qu’«il fallait bien que je commence par quelque part, et vous comprendrez aisément pourquoi je suis à Ouagadougou».

Les deux chefs d’Etat ont eu un entretien, en tête à tête, à la résidence de Blaise Compaoré suivi d’un déjeuner, avant le départ d’Ali Bongo pour la Côte d’Ivoire voisine.

Au cours du bref entretien que le président gabonais a accordé aux journalistes burkinabès, il a réaffirmé sa volonté de renforcer les relations bilatérales entre les deux pays. «Nous sommes de fervents supporters des relations Sud/Sud, et nous y croyons fermement», a-t-il assuré. Des déclarations qui n’ont pas manqué de suscité des espoirs auprès des burkinabès qui attendent encore l’installation d’une représentation diplomatique au Gabon où près de 4 000 de leurs compatriotes sont installés.

Arrivé en fin d’après-midi dans la capitale politique ivoirienne, Yamoussoukro, le président Ali Bongo a été accueilli par son homologue Laurent Gbagbo.

«On va voir comment renforcer les relations, surtout sur le plan économique, parce que sur le plan politique il n’y a aucun problème particulier», a déclaré le président ivoirien.

Le chef de l’Etat gabonais s’est ensuite vu présenter les maquettes des chantiers de Yamoussoukro destinés à assurer le transfert effectif de la capitale d’Abidjan à Yamoussoukro, et du «Grand Abidjan». Un aperçu qui doit permettre au président gabonais de s’enrichir de l’expérience ivoirienne en matière de développement urbain, face aux grands chantiers qui attendent Libreville.

«Je suis venu prendre les conseils judicieux d’un grand frère», a ajouté Ali Bongo, rappelant qu’il est «le dernier arrivé au club fermé» des chefs d’Etat. Le président ivoirien a toutefois rappelé qu’ils se connaissent depuis plusieurs années. «C’est lui qui m’a fait découvrir tous les quartiers de Libreville», a lancé Laurent Gbagbo.

La visite sur le terrain des chantiers de Yamoussoukro a été annulée pour raison de calendrier, Ali Bongo Ondimba ayant aussi sur son agenda une rencontre avec les étudiants gabonais en Côte d’ivoire suivi d’un dîner-gala prévu en son honneur.

Ce matin, les deux chefs d’Etats ont tenu leur dernière séance de travail avant la lecture du communiqué final et le retour d’Ali Bongo vers Libreville.