Le président gabonais, Ali Bongo Ondimba a décidé d’instaurer une journée nationale de lutte contre la corruption et l’enrichissement illicite, à l’issue du conseil des ministres de jeudi, à Libreville.
Cette journée qui sera célébrée chaque 9 décembre, vise entre autres, à sensibiliser, conscientiser, prévenir et susciter chez l’agent public et le citoyen, des comportements tendant à rejeter la corruption et l’enrichissement illicite et à cultiver les valeurs d’éthique et d’intégrité.
L’instauration de cette action, a également pour objectif, de vulgariser et de sensibiliser sur les axes stratégiques de lutte contre la corruption et l’enrichissement illicite.
Elle a aussi pour but d’impliquer les pouvoirs publics, la société civile et les populations, dans la lutte contre ces phénomènes répréhensibles.
Le numéro un gabonais a initié cette loi en application des dispositions constitutionnelles lui autorisant de légiférer par ordonnance pendant l’intersession parlementaire.
Le président Ali Bongo Ondimba lors de sa prise de pouvoir avait clairement indiqué qu’il ferait de la lutte contre la corruption et l’enrichissement illicite un sacerdoce.
Quelques semaines après sa prestation de serment, le chef de l’Etat gabonais avait demandé à ses ministres de déclarer leurs fortunes auprès de la Commission nationale de lutte contre l’enrichissement illicite (CNLCEI).
La CNLCEI créé en mai 2003 par feu le président, Omar Bongo Ondimba, n’a pas encore épinglée officiellement un agent public pour détournement de fond. Toutefois elle a entrepris des tournées à l’intérieur du pays afin de sensibiliser les fonctionnaires sur ses missions.
Les citoyens du Gabon pourront-ils dénoncer aussi les excès du numéro un de l’État?