Le ministre de la Communication, des Postes et de l’Economie Numérique, Laure Olga Gondjout, a reçu ce vendredi à Libreville, la visite d’affabilité du président Directeur général du réseau African Network and News Exchange (AFNEX)/LC2, Christian Enock Lagnidé, détenteur des droits de retransmission de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) 2012, organisée concomitamment par le Gabon et la Guinée Equatoriale.
S’adressant à la presse locale et internationale, peu après son entretien avec le numéro un de la Communication au Gabon, M. Lagnidé n’a pas manqué de s’appesantir sur le point focal des échanges, la CAN 2012, vu à travers le prisme de la logistique médiatique.
« Nous sommes venus rendre une visite de courtoisie à Madame le ministre dans le cadre des préparatifs de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) 2012. Vous me direz que l’on est en 2010 et que nous parlons déjà de 2012, mais j’ai toujours pensé que la CAN se prépare deux ans avant. Et pour ma part, celle qui est en cours c’est déjà du passé », a t-il considéré..
Celui-ci de poursuivre : « Deux ans, cela passe très vite et tout le monde sait qu’en 2012 le Gabon organise la CAN avec la Guinée équatoriale. Nous sommes donc venus reprendre contact avec Madame le ministre que l’on avait déjà rencontré, pour commencer à préparer le terrain ».
Interrogé sur les dispositions devant être mises en place pour garantir une retransmission optimale de la CAN Gabonaise et Guinéenne, le patron d’AFNEX/LC2 a mis en relief la nécessité constante de se conformer à l’expérience locale, gage d’une collaboration fructueuse.
« Les mesures sont celles que l’on prend d’habitude, il faudra les adapter au terrain et réussir. Il faudra apprendre chez ceux qui maîtrisent le terrain. On invente rien lorsque l’on vient chez les autres. Pour que cela devienne chez nous, il faut que l’on vienne à la bonne école », a-t-il énoncé.
Aussi, revenant sur es circonstances tragiques qui ont endeuillé la délégation togolaise avant l’entame de la CAN 2010, qui se poursuit actuellement en Angola, Christian Enock Lagnidé a-t-il déploré que la violence ait pris l’ascendant sur le sport, ses valeurs d’humanité et de concorde.
« Vivement que cette CAN qui a un peu mal commencé finissent bien. Et, je crois que le football est en train de reprendre le dessus. Ce qui s’est passé est dommage, on aimerait tous l’oublier, même si on a une pensée pour ceux qui ne sont plus avec nous aujourd’hui », a-t-il indiqué.
Le groupe panafricain LC2 est un acteur majeur du secteur de la communication sur le continent. Ses activités se répartissent autour de trois branches que sont « les médias, la production et la diffusion audiovisuelle, ainsi que la production et la distribution de services grand publics ».
En 2003, lors du rachat des droits de retransmission de la CAN et de la Ligue des Champions d’Afrique pour « 44 pays d’Afrique subsaharienne », le groupe met en place l’AFNEX, « premier réseau panafricain de distribution d’images en direct pour les événements sportifs ». La structure ayant ainsi pour prérogative « l’échange de programmes entre télévisions africaines ».
En 2008, la Confédération Africaine de Football (CAF) octroie de nouveau l’exploitation des droits médias pour ses compétitions emblématiques au groupe LC2, et l’étend jusqu’en 2016.
Au Gabon, le 7 janvier dernier, le communiqué final du Conseil des ministres indiquait que la première chaîne de la Radio Télédiffusion Gabonaise, détentrice du signal de la CAN 2010, la mettrait « gracieusement » à la disposition de l’ensemble des chaînes de télévision locales, conformément à la volonté du Chef de l’Etat, Ali Bongo Ondimba, d’offrir au peuple le visionnement de cette compétition africaine majeure.
Ces droits de retransmission, précisait le communiqué, comprenaient également les éditions 2011 de la CAN Junior ainsi que les CAN 2014 et 2016.
