Nommé à la présidence de la Banque de développement des Etats de l’Afrique centrale (BDEAC), lors du 10e sommet des Chefs d’Etats de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEMAC), qui s’est tenu à Bangui, en République centrafricaine, du 16 au 17 janvier, Michael Adandé, est appelé à relever le défi de l’intégration à travers des projets porteurs.
Les Chefs d’Etat de la Communauté économique des Etats d’Afrique centrale viennent de confier la présidence de la Banque de développement des Etats de l’Afrique centrale au Gabonais Michael Adandé. Il succède à ce poste au Centrafricain Anicet Georges Dologuele, un ancien haut cadre de la BEAC.
Cette nomination fait partie des résolutions majeures qui ont sanctionné le 10e sommet des Chefs d’Etats de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEMAC), qui s’est déroulé du 16 au 17 janvier dernier dans la capitale centrafricaine.
Conseiller N°1 au ministère de l’Economie et des Finances sous l’ère Emile Doumba de 1999 à 2001, Michaël Adandé a connu un passage à vide pendant la première moitié des années 2000 avant de revenir aux affaires comme secrétaire générale du ministère de l’économie forestière, des Eaux, de la Pêche, chargé de l’environnement et de la protection de la nature en 2007, sous la bénédiction du titulaire de ce département ministériel, Emile Doumba, à ce poste depuis 2002.
Après la vague de nomination intervenue dans la haute administration gabonaise à la suite de l’élection d’Ali Bongo au pouvoir, Michaël Adandé a été nommé conseiller économique auprès du premier ministre, avant d’être propulsé à la tête de la BDEAC. Tout en perdant le gouvernorat de la BEAC, confié à l’Equato-guinéen Lucas Abagha Ntsama, le Gabon retrouve néanmoins un poste non moins stratégique dans la mesure où cet organisme constitue la nervure du développement de l’intégration de la sous-région en termes d’infrastructures.
La BDEAC a été créée le 3 décembre 1975 par les Etats membres (Cameroun, Centrafrique, Congo, Gabon, Tchad) de l’Union douanière des Etats de l’Afrique centrale (UDEAC), ancêtre de la CEMAC. La Guinée Équatoriale s’y est associée le 19 décembre 1983.
Basée à Brazzaville, au Congo, elle a pour mission principale de promouvoir le développement économique et social de ses Etats-membres. Après une longue période consacrée à la mise en place de ses structures administratives et techniques dans l’espace communautaire, c’est en 1992 que la BDEAC a entamé le financement des projets de développement. Elle intervient dans des domaines tels que le secteur productif (investissements de modernisation, de conversion, de privatisations d’entreprises) ; les infrastructures rentables ; infrastructures et développement rural de base ou encore toutes opérations contribuant à l’intégration économique et à la réalisation d’objectifs communautaires. Depuis 1992, Elle a financé au total 88 projets pour 58,05 milliards de francs CFA.