Michaël Adandé, nommé lors du dernier sommet des chefs d’Etat de la Communauté économique et monétaire d’Afrique centrale (CEMAC) tenu le week-end dernier à Bangui (Centrafrique) à la tête de la Banque de Développement des Etats de l’Afrique Centrale (BDEAC) est banquier rompu à la tâche pour avoir servi pendant 19 ans à la Banque des Etats de l’Afrique Centrale (BEAC).
Travailleur infatigable et homme de dossiers, Michaël Adandé est un homme longiligne qui affiche toujours sa bonne humeur. Parfois avare de mots, il n’hésite pas à complimenter son interlocuteur. Bon vivant aux allures d’un jeune premier, le nouveau président de la banque de développement de la communauté de la région d’Afrique centrale est au mieux de sa forme. C’est, le sourire aux lèvres, qu’il nous a ouvert sa porte.
Avec un calendrier de travail hyper chargé, qui le conduit toute la journée, d’une réunion à une autre de réunions. C’est dans cette ambiance surchargée qu’il a toutefois trouvé le temps et l’énergie nécessaires pour nous accorder quelques minutes, et répondre ainsi rapidement à nos questions, car attendu pour participer, avec d’autres hauts cadres de l’Administration publique, à une autre séance de travail au ministère du Budget.
Notre interlocuteur arbore un costume bleu nuit, qui laisse entrevoir une chemise blanche, signe de fraîcheur. Cheveux noirs légèrement blanchis, fine moustache noire bien taillée donnent une allure de jeune premier.
Depuis sa nomination, l’homme est en train d’imaginer l’immensité de la tâche qui l’attend dans ses nouvelles fonctions, d’autant qu’il est chargé de mener à bien le programme économique et social régional (PER) élaboré en 2008.
Ce programme, rappelons-le, lequel sera la réponse que la communauté doit mettre en place pour sortir notre région de la pauvreté dans laquelle les pays sont englués.
Le président de la banque qui prendra très prochainement ses fonctions à la tête de l’institution, succède à l’ancien Premier ministre de Centrafrique, Anicet Georges Dologuélé.
Il est connu de tous le monde, soutient le nouveau président de la BDEAC, que le chef de l’Etat s’est employé à expliquer à ses différents interlocuteurs qu’ils soient d’Afrique ou d’ailleurs depuis sa de fonction à la tête de notre pays, sa forte propension à instaurer la bonne gouvernance dans la gestion des affaires publiques.
Plus que décontracté, le nouveau patron de la BDEAC, qui a tombé sa veste, se met progressivement à nous expliquer les chantiers qui l’attendent. Revenant sur sa récente promotion, c’est d’abord la victoire du président Ali Bongo Ondimba, qui a fait de l’excellence, la pierre angulaire de son action à la tête du pays.
Sa promotion, c’est aussi la traduction en acte des engagements du président de la République de ‘’mettre l’homme qu’il faut à la place qu’il faut’’, engagements qui, petit à petit, commencent à prendre corps.
Certes, la banque n’est pas très bien connue du public, mais les chefs d’Etat qui l’ont mise en place tiennent à cet instrument, qui doit assurer le développement des pays de la sous région de l’Afrique centrale.
‘’Je me propose de la redynamiser en insérant mon action dans le cadre des instructions des différents chefs d’Etat issues de la concertation de Bangui’’, a-t-il laisser entendre.
Et d’ajouter : ‘’Il n’ y a de vraie richesse que d’hommes. Le chef de l’Etat a placé sa confiance sur modeste personne, je me ferai fort de ne pas la trahir, de ne pas le décevoir’’.
En faisant nommer notre compatriote, Michaël Adandé à la présidence de la Banque de Développement des Etats de l’Afrique centrale, le président de la République, Chef de l’Etat, Ali Bongo Ondimba, vient de remporter une grande victoire politique et diplomatique.
En effet, le dixième sommet de la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement des pays membres de la CEMAC (Communauté Economique et Monétaire de l’Afrique Centrale) qui vient de tenir ses assises à Bangui (République Centrafricaine) a placé, une fois de plus, notre pays au centre de l’actualité avec la désignation de notre compatriote aux fonctions de président de la Banque de Développement des Etats de l’Afrique Centrale (BDEAC).
L’homme qui accède à ce poste n’est pas un inconnu des milieux bancaires. C’est un ancien fonctionnaire qui totalise 19 ans de service à la BEAC avant d’aller travailler, trois ans durant, au département Afrique du Fonds Monétaire International (FMI) où il s’est particulièrement occupé des pays de l’Océan indien.
A son retour de Washington, l’ancien argentier de la BEAC a été successivement Conseiller financier du ministre des Finances, Emile Doumba, qui, à la tête de l’Economie forestière, le fera nommer secrétaire général dudit ministère.
Avant sa promotion à la tête l’institution bancaire sous-régionale, Michael Adandé exerçait les fonctions de conseiller, chef de département économique du Premier ministre.
On peut dire, sans risque de se tromper, que sa récente promotion, fortement approuvée par les autres chefs d’Etat de la sous région, consacre, si besoin en était encore, l’appropriation par eux de la politique d’émergence prônée par le président Ali Bongo Ondimba.
C’est donc un homme de dossiers qui vient de prendre la tête de la BDEAC. Une institution qui a d’ailleurs vu sa capacité financière s’accroître en passant de 94 à 250 milliards de nos francs. Cette somme servira, de sources proches de la BDEAC, à financer des projets de développement ce qui, de l’avis de Michaël Adandé, traduit l’importance que les pouvoirs publics des Etats membres lui accordent.
Elle confirme également la crédibilité de l’institution qui a, au cours de ces dernières années, rempli certainement avec des fortunes diverses, les missions qui lui ont été confiées par ses fondateurs.
Tout le monde en convient : le consensus de Fort Lamy a vécu, lui qui accordait le poste de gouverneur de la Banque des Etats de l’Afrique Centrale (BEAC) à notre pays. Mais, la promotion de notre compatriote est aussi une façon pour nos responsables nationaux, de récompenser les meilleurs éléments de notre sous région.
Rappelons que la Banque des Etats de l’Afrique Centrale a été créée en 1975, a pour missions d’assurer le développement économique et social des pays membres à travers le financement d’investissements nationaux, multinationaux et des projets d’intégration économique.