Le ministre de la Défense nationale, Angélique Ngoma, était devant les sénateurs le 20 janvier pour défendre les principaux axes de son plan de bataille pour l’exercice 2010. Avec près de 122,5 milliards de francs CFA, le ministre souhaite notamment renforcer ses effectifs et équiper son département ministériel.
A la Haute chambre du Parlement le 20 janvier dernier, le ministre de la Défense nationale, Angélique Ngoma, a défendu le projet de budget de son département pour l’exercice 2010, plafonné à près de 122,5 milliards de francs CFA.
Avec cette enveloppe budgétaire, la plus grosse de l’histoire de ce ministère, Angélique Ngoma souhaite en partie renforcer l’effectif de ses agents à raison de 1000 nouvelles recrues par an, soit 7000 tout au long de ce septennat.
«L’augmentation des effectifs, au niveau des brigades de gendarmerie dont l’inefficacité, liée aux sous effectifs, est source de nombreuses récriminations de la part des populations, pourrait corriger ces disfonctionnements», a-t-elle argumenté.
Mais le ministre ambitionne également d’équiper son département en équipement militaire lourd. Elle estime en effet que le pays doit disposer d’une aviation de chasse performante, capable, outre de défendre notre souveraineté aérienne, de porter la menace au-delà des frontières dans un laps de temps relativement court. Elle veut à cet effet disposer également d’une flotte de guerre efficiente pour assurer la sécurité des frontières maritimes.
«La protection des nombreuses ressources halieutiques dont regorge notre pays passe par l’acquisition d’une aviation de transport composée de gros porteurs de types Hercules C130, et d’avions de transport léger de types Casa ou ATR, en vue de projeter les troupes en moins d’une heure sur n’importe quel point de notre territoire national», a-t-elle déclaré.
Elle a aussi abordé la question du Génie militaire, expliquant que cette unité devrait désormais être plus efficace, notamment en assurant le soutien logistique des forces de défenses et en contribuant au développement du pays.
«Dans cette optique une politique de formation se traduisant par la création d’écoles de formation régionales ou sous-régionales, des réseaux de transmissions fiables et protégés, ainsi que la construction d’une réserve stratégique nationale de carburant correspondant à un mois d’activités soutenues», seraient nécessaires selon Angélique Ngoma.
Le ministre prévoit par ailleurs la construction et la réhabilitation des infrastructures opérationnelles et logistiques.