Les responsables des petits et moyennes entreprises gabonaises (PME) ont appelé, vendredi au cours d’une réunion, le gouvernement à sécurisé leurs secteurs activité.
Les entrepreneurs gabonais ont lancé cet appel pour attirer l’attention du chef du gouvernement qui annonçait que ‘’la passation des marchés publics au Gabon allait désormais s’ouvrir à une concurrence des promoteurs étrangers’’.
C’est une préoccupation que la plupart des opérateurs gabonais du secteur bâtiment ont porté à la connaisance du gouvernement en expliquant que ‘’les PME gabonaises sont encore fragiles et donc que l’encadrement s’avère indispensable’’.
Cette rencontre a été une opportunité pour ces entrepreneurs, de faire état des difficultés qu’ils rencontrent notamment celui ‘’du manque de confiance des banques locales. Il est difficile aux PME gabonaises non seulement de faire face à certaines de leurs tâches mais également de pouvoir s’affirmer sur le plan concurrentiel’’.
La question de la circulation de l’information en matière de publication des appels d’offres, ‘’ est un fait cruciale dans l’application de la transparence concernant la passation des marchés publics, parce que cela permet de mettre toutes les sociétés des BPT au même pied d’également’’, a soutenu un patron des PME.
Outre les inquiétudes déjà exprimées, il y a également la pratique exorbitante du taux d’intérêt que les banques appliquent au quotidien. Une situation qui ne militent pas ne faveur de l’émulation des PME. Et cet état de fait devrait interpeller le Gouvernement gabonais.
Pour ces raisons, la majorité des participants à cette réunion ont invité le chef du Gouvernement à revoir ‘’le code d’attribution des marchés publics en tenant compte des disparités qui existent entre les PME gabonaise et certaines sociétés bien outillées financièrement’’.
Pour sa part, le Premier ministre Paul Biyoghe Mba, a expliqué aux entrepreneurs ‘’la volonté du chef de l’Etat à voir les PME gabonaise se développer’’. C’est pour quoi, a-t-il expliqué ‘’ l’appel d’offre est le mode par excellence de la passation des marchés publics’’.
Dans cette même logique, il a déploré l’écart prévalant entre les marchés obtenus par entente directe qui ont un taux de 70% et 30% pour les appels d’offre.
Une situation déplorable, que le chef du Gouvernement a promis régulariser, en indiquant que ‘’la passation des marchés se fera désormais de façon transparente à travers la publication des appels d’offre’’, mais en précisant que ‘’cette mesure exigera que les entreprises soient citoyennes c’est-à-dire que ces PMES devraient être régulièrement enregistrées dans les différentes caisses’’.
Pour ce qui est de la crise de confiance entre les entrepreneurs gabonais et les banques locales, Paul Biyoghe a invité les responsables des banques locales à accompagner les PME gabonaise vers un sursaut économique.
