L’amertume de l’élimination au premier tour de la 27e Coupe d’Afrique de Nations (CAN) fait certainement encore de la résistance dans les babines des Panthères du Gabon. Les instances dirigeantes du football gabonais doivent sans tarder tirer les leçons de cet échec et dégager les moyens appropriés pour permettre à l’équipe nationale de repartir sur de meilleures bases afin de préparer la CAN 2012.
Pour leur 4e participation à une phase finale de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN), les Panthères du Gabon, malgré leur parcours époustouflant lors des rencontres de qualification à cette compétition, ont été incapables de sortir de la phase des poules. Après un match euphorique contre la Cameroun qu’elles ont remporté 1 à 0, les Panthères n’ont pas pu venir à bout des Tunisiens pourtant prenables pour assurer leur qualification en quarts de finale.
Méconnaissables, sans système de jeu et inexistantes sur le terrain, elles ont fondu comme du beurre au soleil, face à des zambiens déterminés, créatifs et collectifs. Une défaite amère pour les Gabonais qui espéraient tant, après l’euphorie de la qualification dans une poule relevée.
L’échec, dit-on, c’est le meilleur moyen de se remettre en cause et mieux préparer les échéances futures. Alors quelles Panthères en 2012 ? Nous sommes exactement à 104 semaines de l’ouverture de la CAN 2012. C’est dès aujourd’hui que les Panthères, qui ne disputeront pas les matches de qualification, doivent commencer à se préparer en conséquence.
Il serait important de bâtir une vraie équipe qui joue au football, c’est-à-dire une équipe qui possède un jeu cohérent, maîtrise chaque compartiment de l’aire de jeu et surtout qui possède un mental fort, à l’épreuve des buts assassins. L’équipe doit apprendre à gérer une avance, à revenir au score après avoir encaissé
Il serait souhaitable également qu’un travail de détection soit fait pour apporter plus de fraîcheur technique mais surtout physique dans l’effectif, car chacun des joueurs de la CAN 2010 aura deux ans de plus en 2012, et cela compte énormément dans la haute compétition.
Tout ceci demande évidemment des moyens appropriés et sur ce plan, le gouvernement qui fait de la CAN 2012 un évènement majeur de son agenda, n’aura pas d’autres choix que de mobiliser toutes les ressources nécessaires pour permettre à l’équipe nationale de mieux se préparer pour cette édition qui se déroulera en partie en terre gabonaise.
Mais le gouvernement consentira-t-il à offrir des moyens conséquents pour donner au Gabon une équipe nationale de haut niveau ? Personne n’en douterait, dans la mesure où il s’agit d’abord de hisser le drapeau gabonais le plus haut possible dans cette compétition. Mais l’indigence qui caractérise souvent les équipes gabonaises, toutes disciplines confondues, dans les compétitions internationales, incite à la prudence.
Les cyclistes gabonais qui viennent de courir pour la 5e fois la Tropicale Amissa Bongo, constituent un cas d’école en la matière, pour un évènement pourtant prévu d’avance et financé en grande partie par l’Etat gabonais : manque de préparation physique, matériel technique insuffisant ou inexistant, absence de suivi, etc. La CAN 2012 c’est dans 104 petites semaines et c’est maintenant qu’il faut s’y mettre sérieusement.