Dans le cadre de la revue à mi-parcours de la programmation du 10e Fonds européen de développement (FED), des experts gabonais et européens se sont réunis le 25 janvier à Libreville. Cette séance de travail avait pour principal objectif de recueillir les observations des ministères techniques et de la société civile sur les nouvelles orientations du FED.
Des experts gabonais et européens ont initiés une séance de travail le 25 janvier dernier à Libreville dans le but recueillir les observations des ministères techniques et de la société civile afin d’en tenir compte dans le cadre des nouvelles directives du 10e Fonds européen de développement (FED).
Cette rencontre s’inscrit dans le cadre de la revue à mi-parcours de la programmation de cette aide au développement qui s’étend sur la période 2008-2013.
Le document de stratégie pays (DSP) Gabon-UE et le Programme indicatif national (PIN) dans lesquels s’inscrit ce 10ème FED sont basés sur les priorités que le gouvernement s’était fixé à la date de sa signature le 9 décembre 2007 à Lisbonne, au Portugal, lors du sommet Europe-Afrique. Mais aujourd’hui, pour le gouvernement, ces priorités ne collent plus aux réalités actuelles.
«Le discours de politique général du premier ministre nous impose, si besoin est, de revisiter les priorités sur lesquelles nous nous étions antérieurement accordés avec notre partenaire», a dit le ministre de l’Economie, Magloire Ngambia.
«La revue à mi parcours ne veut pas dire de grand changement» à cependant averti le chef de la délégation de l’Union européenne (UE), Thierry Mathisse. L’amélioration des infrastructures de transport et d’assainissement, l’éducation, la gestion rationnelle des ressources naturelles, la protection de l’environnement et le développement d’un secteur privé national dynamique ont a cet effet été retenus comme nouvelles priorités par les deux parties.
«Le rapport annuel commun (RAC) qui met un accent particulier sur l’évaluation de la bonne gouvernance, des indicateurs de développement humain et des standards internationaux, permet une adaptation des stratégies visant à concrétiser en 2010 l’ensemble des projets à l’échelle gabonaise», a expliqué le chargé de programme économique de la délégation de l’UE au Gabon, monsieur Chaigneau.
Il s’agit notamment des projets retenus dans le DSP et le PIN, notamment l’Appui aux infrastructures de base, le secteur routier, l’assainissement urbain et l’appui à l’éducation dont l’enveloppe s’élève à 25,6 milliards de francs CFA pour ce secteur de concentration.
Il est également question de valoriser la gestion des ressources naturelles renouvelables, de renforcer les capacités des secteurs privé et public, mais aussi d’œuvrer pour la facilitation de la coopération technique. L’allocation allouée à ce secteur est de 6,5 milliards de francs CFA.
Actuellement, la facilitation de la coopération technique, un des volets du secteur hors concentration qui représente 787,1 millions d’euros, est en phase de signature. On parle même d’un appui à la mise en place du cadastre minier au Gabon, un projet qui aurait trouvé l’assentiment des bailleurs de fonds.
Le FED est le principal instrument d’aide de l’UE au développement des pays d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (ACP) ainsi que des pays et territoires d’outre-mer (PTOM).Depuis 1993, suite à la demande du Parlement européen, une ligne du budget communautaire est réservée au Fonds.