Le nouveau gouverneur de la Banque des Etats d’Afrique centrale (BEAC), récemment secouée par des scandales financiers, l’Equato-Guinéen Lucas Abaga Nchama, s’est engagé à travailler « dans la transparence », a rapporté hier la radio nationale.
Lucas Abaga Nchama s’est engagé à « travailler dans la discipline, la transparence et la bonne gestion », a rapporté la radio nationale, citant des propos tenus lundi à la presse présidentielle par le gouverneur de la BEAC après un entretien à Malabo avec le président Teodoro Obiang Nguema.
Le nouveau gouverneur s’exprimait pour la première fois depuis sa nomination. Selon une source proche de la présidence, Teodoro Obiang Nguema a demandé au cours de leur entretien à Lucas Abaga Nchama de « défendre l’honneur » de son pays « en évitant de faire des bêtises ».
Lucas Abaga Nchama a été nommé au poste de gouverneur de la BEAC au sommet des chefs d’Etat de la Communauté économique et monétaire d’Afrique centrale (CEMAC, six pays) qui s’est déroulé à Bangui les 16 et 17 janvier. Il remplace le Gabonais Philibert Anzembe, limogé après la révélation, en septembre, du détournement entre 2004 et 2009 de 25 millions d’euros par des employés de la Banque.
Cette nomination a mis fin à un privilège accordé depuis 1973 au Gabon, aux termes de l’accord de Fort-Lamy sur la répartition des postes au sein de la BEAC, institution d’émission monétaire de la CEMAC (Cameroun, Centrafrique, Congo, Gabon, Guinée équatoriale et Tchad). Le poste de gouverneur de la BEAC, auparavant systématiquement dévolu au Gabon, est désormais rotatif. Un ressortissant de la Guinée équatoriale occupera pendant sept ans ce poste avant de passer le flambeau à un Tchadien.