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L’administration gabonaise bientôt informatisée

Le ministre du Budget, des Comptes publics, de la Fonction publique, chargé de la Réforme de l’Etat, Blaise Louembé, a reçu mardi à son cabinet, une délégation d’hommes d’affaires du groupe Samsung.

L’entrevue avec le ministre Louembé a porté sur un projet important qui mobilise actuellement nombre de départements du Gouvernement de l’Emergence. Il s’agit du projet ’’e-gouvernement’’, terme anglo-saxon signifiant le gouvernement électronique.

Le vice-président chargé de la côte Est africaine et M. Choi S.H., manager conduisaient la délégation du groupe Samsung qui opère dans les domaines de l’électronique, de l’électroménager et des télécommunications.

Adjudicataire du marché, le groupe Coréen Samsung doit procéder très prochainement, en début février 2010 probablement, à l’installation de la fibre optique. Une première phase du projet qui devait conduire à l’interconnexion de l’ensemble des administrations gabonaises.

Ce réseau informatique devrait permettre une meilleure circulation de l’information au niveau national et dans la quasi-totalité des secteurs. Le Gabon pourrait, par exemple, disposer d’un fichier d’état civil informatique. Une naissance survenue dans les profondeurs de Moulengui-Binza, par exemple, pourrait être tout de suite signalée à Libreville, et vice-versa.

Dans le domaine de l’enseignement et de la formation, les cours à distance ou par correspondance fonctionneraient comme si les choses se passaient dans une même ville. Il en serait de même dans le domaine de la médecine où les consultations, les traitements médicaux et autres interventions se trouveraient améliorées grâce à une bonne circulation de l’information, en temps réel.

La fibre optique a l’avantage d’élever le débit de la connexion Internet et donc, de favoriser les communications par téléphonie mobile, les mécanismes de fonctionnement étant pratiquement les mêmes. Ce qui favoriserait le règne de e-médecine, e-enseignement, e-administration, etc.

Loin d’être une vue de l’esprit, le chantier devait connaître un début de réalisation dès fin 2010, d’abord à Libreville, puis progressivement dans les provinces, selon le directeur général de l’Informatique, Rufin Ndouongo, également présent à cette audience. Tout le projet devait être bouclé au plus tard fin 2011.

La réalisation de ce vaste chantier est d’autant plus assurée que les financements liés à ce projet sont déjà acquis. Ils proviennent des ressources propres de l’Etat gabonais qui a bénéficié d’un apport extérieur.

Tout le projet e-gouvernement nécessite la bagatelle somme de 80 milliards de Fcfa, avec une répartition déjà définie. La numérisation de l’administration de Libreville et de ses environs exigerait 16 milliards de Fcfa. Et au niveau des capitales provinciales, on aurait besoin de 6 milliards de Fcfa, puis 1 milliard de Fcfa pour l’interconnection par satellite, et enfin 50 milliards de Fcfa pour le bouclage de tout le Gabon.

Une telle réalisation aurait des effets multiplicateurs fort intéressants. Tout le Gabon serait intégré, favorisant une certaine dynamique de développement, une révolution en perspective.

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