Le Gabon a adopté des dérogations à son interdiction d’exporter le bois en grumes décidée en novembre, « pour faire face à l’impossibilité du marché intérieur à absorber » les arbres abattus avant le 1er janvier, a annoncé vendredi la présidence gabonaise.
Le président Ali Bongo a demandé au gouvernement l’autorisation de sortie « pour les bois présents dans les ports et parcs » de la Société d’exploitation des parcs à bois du Gabon (SEPBG), a affirmé lors d’un point de presse le porte-parole de la présidence, Guy-Bertrand Mapangou.
Ces bois doivent toutefois disposer de permis d’embarquement (« bons à embarquer ») délivrés par les douanes.
Selon M. Mapangou, M. Bongo veut également « organiser exceptionnellement les conditions d’évacuation » des grumes déjà stockées dans les parcs pour les « bénéficiaires dans un délai de trois mois ».
Ces dérogations ont été décidées « pour faire face à l’impossibilité du marché intérieur à absorber les volumes de grumes présents au 31 décembre 2009 sur les différents parcs à bois répartis sur l’ensemble du territoire national », a expliqué le porte-parole.
L’interdiction d’exporter du Gabon du bois en grumes a été adoptée lors d’un Conseil des ministres le 5 novembre pour favoriser, selon lui, la transformation locale des essences forestières notamment pour juguler le chômage et exporter des produits finis et semi-finis à forte valeur ajoutée.
Des syndicats du secteur forestier avaient jugé que cette politique demanderait du temps et des mesures d’accompagnement.
En dehors de la Fonction publique, le bois est le principal employeur au Gabon, avec environ 10.000 emplois directs et deux fois plus d’emplois indirects selon différentes estimations.
Officiellement, la quasi-totalité de la production forestière est exportée sous forme de grumes. Une faible proportion (7 %) est transformée localement.
D’après la Société nationale des bois du Gabon (SNBG), dans laquelle l’Etat est majoritaire, la forêt (80% du territoire) rassemble « plus de 60 essences commercialisables sur les 400 espèces répertoriées », la plus prisée étant l’Okoumé.
Faut savoir ce qu’Ali veut. Soit on interdit, soit on interdit pas. Soit on met le SMIG à 150.000, soit on ne le fait pas. C’est pas ça la gestion sérieuse d’un état. C’est pire que papa Bongo.