Le Gabonais Michaël Andadé devrait, dans les prochains jours, effectuer le déplacement de Brazzaville en République du Congo pour sa prise de fonction comme nouveau président de la Banque de Développement des Etats de l’Afrique Centrale (BDEAC), rapporte ce vendredi nos confrères du quotidien l’Union.
Michaël Andadé, la cinquantaine, devrait rapidement être installé dans ses fonctions à Brazzaville, la capitale congolaise, qui abrite le siège de l’Institution financière sous régionale.
L’homme qui fut secrétaire général du ministère de l’Economie forestière, et Conseiller des affaires économiques à la primature remplacera, à la présidence de la BDEAC, le centrafricain, Anicet-Georges Dologuélé, « impliqué dans le scandale financier de la Banque des Etats de l’Afrique Centrale (BEAC) ».
Comme le note l’Union de ce vendredi, le Gabonais devrait ainsi faire profiter à l’Institution de son expérience à la Banque Centrale et au Fonds Monétaire International (FMI).
La nomination de monsieur Andadé est intervenue lors du 10ème sommet des Chefs d’Etat de la Communauté des Etats de l’Afrique Centrale (CEMAC), du 16 au 17 janvier derniers à Bangui (Centrafrique). Une Conférence sous régionale qui a procédé à la refonte des accords de Fort-Lamy qui réservait au Gabon la présidence de la BEAC.
Aussi, c’est l’équato-guinéen, Lucas Abaga Tchama, qui a été désigné pour remplacer, à la tête de ladite banque, le Gabonais Léonard Anjembé, suite aux malversations qui ont fait perdre 11 milliards au bureau extérieur de l’Institution à Paris, et mis en lumière l’implication de plusieurs de ses fonctionnaires dans cette affaire.
Comme le rappelle notre confrère, dans une récente déclaration médiatique, Michaël Andadé s’engageait à « redynamiser la BDEAC en insérant -son- action dans le cadre des instructions des différents chefs d’Etat issus de la concertation de Bangui ».
Créée le 3 septembre 1975, la BDEAC à pour prérogative d’œuvrer en faveur du développement économique et social des pays membres que sont le Gabon, le Congo, le Cameroun, la République centrafricaine, le Tchad et depuis 1983, la Guinée Equatoriale.
Depuis le début des années 1990, l’Institution finance des projets de développement dans les secteurs des infrastructures, du développement rural, et contribue à la matérialisation de projets communautaires dans la sous région.