Les commerçantes des différents marchés de la commune de Mouila ont protesté vendredi dernier, au cours d’une réunion organisée par le maire de payer 500 FCFA le droit de place, rapporte dimanche le correspondant de l’AGP.
’’Une telle augmentation est une façon de nous demander d’arrêter de faire le commerce’’, a déclaré la présidente des commerçantes, Fatoumata Kogou à l’entame de la réunion, au moment où elle exprimait au maire, Christian Kombila Kombila, l’objet de leur mouvement d’humeur.
Documents à la main, le maire l, accompagné de deux des ses adjoints, dans sa réponse a dit ne pouvoir rien faire en leur faveur. ’’Nous, maires ne faisons qu’appliquer les mesures gouvernementales qui nous sont imposées. La décision d’augmenter les taxes est une décision gouvernementale mise en application depuis mai 2009, alors je n’y peux rien’’.
Malgré les explication du maire, les commerçantes ont promis ne pas être capables de payer un tel montant qu’elles souhaitent voir à la baisse. ’’Vous savez que la ville de Mouila n’a quasiment pas d’activité, il n’y a pas d’entreprise et nos produits pourrissent dans les marchés faute de clients. Comment payer une telle somme alors que les recettes nous permettent à peine de survivre ?’’, s’est exclamée une autre commerçante dans la salle.
Toujours dans leurs plaintes, certaines ont fustigé le comportement de plusieurs fonctionnaires qui pour se ravitailler en produit vivriers s’en vont sur la route, dans les villages, pour éviter les commerçantes dans les marchés.
’’Vous-même messieurs les maires, on ne vous voit plus faire vos courses au marché, vous préférez aller chez ceux qui ne payent aucune taxe’’, a lancé sans complaisance une dame en indexant directement les autorités présentes.
Vendredi matin, les commerçantes ont déserté leurs étales pour rencontrer les autorités municipales. Une partie du marché central était vide, provoquant un grand étonnement de la part des clients, qui ont d’ailleurs pensé à une ’’journée morte du marché’’.
En initiant cette rencontre avec les autorités municipales, les commerçantes ont voulu que ces derniers acceptent de faire passer au moins la taxe de 200 FCFA (comme auparavant) à 300 FCFA au lieu de 500 FCFA.
En revanche, elles ont indiqué que si la position de la mairie restait inchangée, les denrées alimentaires connaîtront, elles aussi, une augmentation. ’’D’ailleurs l’achat et le transport des vivres nous coûtent chers, il ne nous reste plus qu’à faire payer cette taxe aux clients’’, a conclu la présidente des commerçantes.