Le 17 août prochain marquera les 50 ans de l’accession du Gabon à la souveraineté internationale. Pour cet évènement historique, 35 milliards vont être dégagés pour les communes de Libreville et Owendo fassent leur mue. Pour atteindre son objectif, cette belle initiative doit éviter les travers des éditions 2006 et 2007 des fêtes tournantes dans l’Estuaire, où les graines des 100 milliards débloqués à cet effet n’ont jamais germé.
Le Gabon va célébrer le 17 août prochain, le cinquantième anniversaire de son accession à la souveraineté internationale. Cet anniversaire qui marquera les 50 ans du Gabon en tant que pays indépendant, libre de ses choix économiques, politiques, sociaux et culturels, sera fêté comme il se doit, comme l’ont indiqué à plusieurs occasions le premier ministre et le chef de l’Etat.
C’est certainement pour cette raison que le président de la République avait annoncé le 7 janvier dernier, que 35 milliards de francs CFA seront débloqués pour les mairies de Libreville et d’Owendo. Cette enveloppe est destinée aux travaux de réhabilitation des voiries des deux communes voisines et l’assainissement du cadre de vie dans les deux agglomérations à l’occasion de cet évènement.
L’initiative est bonne, mais pour quel résultat? Une question pas du tout banale si l’on se réfère aux maigres résultats des milliards investis dans le cadre des fêtes tournantes. Lors des deux éditions 2006 et 2007 qui se sont déroulées dans la province de l’Estuaire, où le gouvernement avait dégagé 100 milliards de francs, en raison de 50 milliards par édition, les résultats ont été décevants.
L’épaisseur de cette dotation contraste terriblement avec la maigreur et aussi la qualité des ouvrages réalisés. Il suffit de sillonner même à pas lent Libreville et les différentes localités de la province de l’Estuaire pour se rendre compte que retrouver la trace de 100 milliards est un exercice difficile et pas seulement pour les mal voyants.
Décidée en 2002 par l’ancien président Omar Bongo Ondimba, la reprise du principe des fêtes tournantes devait permettre de doter l’ensemble des provinces du pays en infrastructures de base : adduction d’eau, électrification, aménagement des voieries, construction des routes, ponts, dispensaires, écoles, etc. ; autant d’infrastructures indispensables pour désenclaver, développer villes et campagnes du pays.
Certes, Ali Bongo a supprimé le principe des fêtes tournantes mais sans doute pas les reflexes développés dans la gestion des milliards de ces fêtes. Qui va gérer cette dotation ? Les mairies, les ministères ou encore une commission ad hoc ? Le 17 août c’est dans exactement 221 jours et on ne sait vraiment rien sur les différents chantiers concernés par ces 35 milliards de francs CFA.
La qualité de la gestion de l’enveloppe de cet événement destinés à reprofiler le visage de Libreville et d’Owendo, et qui va coïncider à quelques mois près, à un an de l’accession à la magistrature suprême d’Ali Bongo, servira de test grandeur nature pour la qualité du management de son gouvernement.