Le président de la république Ali Bongo Ondimba a prononcé une allocation au 14ème sommet de l’Union africaine (UA) que nous publions dans son intégralité. Je voudrais, pour commencer, vous adresser, au nom de la délégation qui m’accompagne et au mien propre, mes vives félicitations pour votre brillante élection à la présidence de notre Conférence. Il s’agit là d’une juste récompense de votre beau pays le Malawi qui s’est toujours investi en faveur de l’essor et du rayonnement de notre organisation panafricaine.

Je tiens à vous assurer de la pleine et entière coopération de ma délégation dans votre lourde et délicate mission.

Permettez-moi d’exprimer ma profonde gratitude au peuple et au Gouvernement de la république fédérale démocratique d’Ethiopie pour l’accueil, les excellentes commodités et l’attention toute particulière accordée à ma délégation depuis notre arrivée.

Je souhaiterais remercier également S.E.M. Jean Ping, président de la Commission de l’Union africaine pour son engagement sans faille en faveur de la réalisation des nobles objectifs de notre organisation.

Monsieur le Président,
Madame et Messieurs les Chefs d’Etat et de Gouvernement, Excellences Mesdames et Messieurs,

Près de cinquante ans après l’indépendance de plusieurs de nos Etats, l’Afrique se trouve et toujours marginalisée sur les plans économique, commercial, scientifique et technologique. D’ailleurs, l’actualité contraint le monde entier à ne voir l’Afrique que sous le prisme des situations de crise ou de conflits, de pauvreté et de famine.

A l’évidence, le temps est venu pour que nous, dirigeants africains, puissions apporter une réponse concrète aux aspirations profondes de nos populations qui attendent de voir depuis très longtemps, ne serait-ce qu’une lueur signalant l’avènement du développement de notre continent. Ce signal fort pourrait venir des TIC.

En effet, les nouvelles technologies de l’information figurent en bonne place au nombre des grands défis que doit relever l’Afrique pour sortir de l’ornière.

Les technologies de l’information et de la communication sont au XXIème siècle ce que furent l’électricité ou les chemins de fer auparavant: elles irriguent l’ensemble des secteurs de la société et sont vitales pour son industrie, ses services et son administration.

Plus que jamais, face aux crises multiformes qui affectent l’ensemble des continents, il importe de permettre à chacun, au Nord comme au Sud, d’utiliser les moyens d’action qu’offrent les technologies de l’information.

Notre continent est à même de relever le défi de la fracture numérique. Il nous faut donc, dès à présent, mettre en place en Afrique un cadre institutionnel harmonisé et suffisamment attractif, en vue d’accentuer le développement des TIC.

De même, les initiatives en cours de liaison sous-marine à fibre optiques pour connecter l’Afrique au reste du monde méritent d’être soutenus et encouragées. En effet, le recours au câble sous-marin confère une certaine autonomie à notre réseau et élimine un transit coûteux par des métropoles hors du continent.

Et je ne peux que me réjoui du fait que plusieurs pays africains sont engagés dans le même effort pour la réalisation de cette nouvelle citoyenneté planétaire

Je suis convaincu que les conclusions de nos travaux sauront répondre aux attentes légitimes de nos populations en la matière dans la perspective d’une réelle démocratie numérique universelle.

L’Afrique à travers l’Union Africaine doit donc fédérer ses forces pour combler le différentiel d’accessibilité aux réseaux d’information et de communication

Que Dieu bénisse l’Afrique

Je vous remercie