Le ministre des Mines, Julien Nkoghe Bekalé, a reçu le 2 février le directeur général de CIMGABON, David Jamieson, pour faire le point sur la santé de la société qui souffre depuis quelques années de la concurrence extérieure sur le marché local. Malgré des invendus record ce début d’année, la société cimentière envisage d’ouvrir de nouvelles carrières pour augmenter sa production et récupérer ses parts de marché.
Malgré de grosses pertes enregistrées en 2009 et un début 2010 peu reluisant, la société cimentière CimGabon envisage d’investir pour augmenter sa production et récupérer ses parts de marché.
A l’occasion de la réunion tenue le 3 février dernier avec le ministre des Mines, Julien Nkoghe Bekalé, l’administrateur directeur général de CimGabon, David Jamieson, a annoncé ses ambitions pour redresser la situation de l’entreprise en proie à de grosses difficultés depuis quelques années.
Privatisée en 2000, la société détenait depuis 1981 le monopole national de la production et de la vente du ciment et du clinker. Mais suite à certaines contraintes techniques rencontrés entre 2004 et 2006, le gouvernement avait dû ouvrir le marché local aux concurrents extérieurs, notamment la Chine.
Depuis, les résultats de la société ne font que chuter, et cette année, la société a perdu 60% de ses parts du marché, contre 75% en 2008. Une petite progression qui donne de l’espoir sur l’efficacité du programme de redressement mis en place pour sauver la société. «Pour redresser la situation, la société a fait l’objet d’un programme de restructuration qui a bien marché l’année dernière», confirme monsieur Jamieson. «Nous espérons qu’avec l’appui du ministère, 2010 ira beaucoup mieux», a-t-il ajouté.
En 2009, la production de ciment a été de 240 000 tonnes sur une prévision initiale de 400 000 tonnes. Au mois de janvier dernier, sur une production de 28 000 tonnes, CIMGABON n’a pu écouler que 13 000 tonnes.
Malgré cela, «nous avons dit à monsieur le ministre que nous avons un projet de construction d’une nouvelle usine de production de clinker à Ntoum. Ce projet nécessite un investissement lourd compris entre 80 et 100 millions d’euros», a expliqué David Jamieson. Outre Ntoum, deux autres sites, à Meba et à Nkoltang, seront également mis en valeur.
Pour répondre à la demande du marché local qui est actuellement de 400 000 tonnes mais devrait atteindre 500 000 tonnes dans deux ou trois ans, CimGabon entend augmenter sa production pour atteindre 700 000 tonnes, ce qui permettrait même d’exporter vers le marché sous régional.
La société des «Ciments du Gabon» a été rachetée en décembre 2000 par le groupe germano-norvégien Heidelberg ciment à hauteur de 75% du capital, l’Etat gabonais ne contrôle plus que 25%, devenant ainsi CIMGABON.