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Gabon : Les employés du pétrole dénoncent une atteinte aux libertés syndicales

L’Organisation nationale des employés du pétrole (ONEP) a tenu un point presse le 3 février à Libreville pour dénoncer le projet de décret du gouvernement portant sur l’obligation du service minimum en cas de grève dans certaines entreprises. Pour la centrale syndicale, cette mesure constitue une tentative d’abolition du droit de grève et met en péril les droits des travailleurs dans certains secteurs.
Après l’adoption du projet de décret relatif à l’obligation du service minimum en cas de grève dans certaines administrations, l’Organisation nationale des employés du pétrole (ONEP) a vivement réagi le 3 février dernier à l’occasion d’un point-presse tenu à Libreville.

«L’instauration d’un service minimum dans certains secteurs équivaudrait à donner carte blanche aux employeurs qui, pour la plupart, bafouent déjà allègrement et impunément les lois et règlements en vigueur», estime l’ONEP.

Se référant à la liste des secteurs concernés par ce projet de décret, l’ONEP estime que «l’objectif visé par cette mesure semble être l’abolition du droit de grève dans notre pays».

Pour «limiter les effets néfastes de la grève sur l’économie et sur les populations», le conseil des ministres du 28 janvier dernier avait décidé de l’instauration d’un service minimum obligatoire dans les établissements hospitaliers et d’enseignement, les entreprises de téléphonie fixe et mobile, les entreprises de transports, les entreprises de fourniture d’électricité et d’approvisionnement en eau potable, les entreprises de contrôle de la navigation aérienne, les entreprises de sécurité et de gardiennage, les entreprises de collecte, de ramassage et de traitement des ordures, les banques et établissements de crédit ou encore les pharmacies.

Les entreprises des Technologies de l’information et de la communication (TIC), les entreprises des pompes funèbres et de thanatopraxie, les entreprises d’exploration, de production, de transport, de stockage et de distribution des hydrocarbures et des produits miniers ou encore les établissements hôteliers et de restauration sont également concernées.

L’ONEP rappelle que les grèves générales déclenchées par les syndicats dans ces secteurs depuis plusieurs années ont toujours permis de mettre fin à des «pratiques discriminatoires» et irrégulières des employeurs.

La centrale syndicale dénonce à cet effet une «démission de notre administration face à sers missions régaliennes de contrôle et de sanction», citant notamment «la carence des moyens mis à la disposition des inspecteurs du travail (…) pour leurs missions de contrôle».

Face à cette mesure jugée «inopportune, inappropriée» et unilatérale, «à quoi servent le Conseil national du dialogue social et le Conseil national de l’émergence si l’Etat peut décider seul de remettre en cause des droits universels acquis après de longues luttes», demande enfin l’ONEP.

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