Le ministre gabonais de la Communication (…), Laure Olga Gondjout a insisté sur la vulgarisation des technologies de l’information et de la communication (TIC) au Gabon, au cours d’un échange avec la presse nationale et internationale axée sur l’économie numérique.
Cette rencontre avec la presse est intervenue quelques jours après la tenue à Addis-Abeba en Ethiopie du 14éme sommet de l’Union africaine, où une place prépondérante a été réservée aux TIC.
Ces échanges ont permis au ministre Laure Olga Gondjout d’esquisser des réponses aux défis des technologies de l’information et de la communication, pour leur vulgarisation et la matérialisation de l’ambition du président de la République, Ali Bongo Ondimba.
Revenant sur le message du chef de l’Etat à ce sommet, notamment sur sa vision stratégique en la matière, Mme Gondjout a indiqué que pour Ali Bongo Ondimba, la lueur signalant l’avènement du développement du continent africain pourrait venir des technologies de l’information et de la communication et qui figurent en bonne place au nombre des grands défis que doivent relever les pays africains.
Selon elle, après un état des lieux résumant la situation des TIC, surtout dans les secteurs de l’industrie et des services de l’administration, le président de la République avait confirmé son engagement aux autres leaders du continent africain pour relever les défis de la fracture numérique.
Pour y parvenir, a-t-elle dit, le président gabonais soutient la stratégie de mise en place en Afrique d’un cadre institutionnel harmonisé et suffisamment attractif pour les investisseurs en vue d’accentuer le développement des technologies de l’information et de la communication sur le continent africain. ‘’L’harmonisation des forces ne doit pas, certes, occulter les ambitions spécifiques de chaque pays par rapport à une certaine détermination’’, a indiqué Mme Gondjout, qui a estimé que les TIC sont un secteur très important, d’où l’invite à tous, surtout aux investisseurs privés intéressés par le secteur, pour aider les Etats à développer ce secteur.
Poursuivant son propos, Mme Gondjout a indiqué que les pays leaders, notamment la Tunisie, le Cap Vert, le Rwanda, compte tenu de leur niveau en matière de développement des TIC, le Gabon à l’obligation aujourd’hui d’accélérer le processus du développement de ce secteur, en raison des applications sur les secteurs de l’économie, de l’éducation, de l’agriculture, de la santé, etc.
En dehors de l’alimentation en énergie électrique et énergie solaire qui constituent un frein pour le développement des TIC, Mme le ministre a ajouté que l’analphabétisme numérique reste aussi un obstacle à la diffusion de cette nouvelle technologie.
Pour elle, le président Ali Bongo Ondimba a demandé au gouvernement d’instaurer, dès la rentrée académique prochaine, des formations d’initiation aux technologies de l’information, dès le primaire pour l’ensemble des élèves gabonais. Elle a précisé que parallèlement à cette initiation, il faudrait également l’apprentissage de la langue anglaise, la plus utilisé dans les TIC. ‘’L’alimentation de l’énergie électrique, l’analphabétisme numérique, les coûts d’accès à Internet, constituent effectivement les freins à la diffusion de cette nouvelle technologie, notre mission c’est de combattre tous ces fléaux’’, a-t-elle dit.
Une agence nationale des technologies de l’information et de la communication sera bientôt opérationnelle au Gabon pour la promotion des TIC.
Notons que dans le compte rendu du Conseil des ministres du jeudi dernier, le gouvernement a adopté un nouveau texte organique du Ministère de la Communication, dans lequel il est prévu la création d’une Direction générale de la promotion des TIC, justifiant ainsi tout l’intérêt que le président Ali Bongo Ondimba accorde au secteur de l’économie numérique.