Les directeurs de la COMUF, M. Philippe Drouot et de GEOFOR, M. Mark-John Andrey, ont vivement réagi aux accusations portées par le maire adjoint de cette localité, M. Rodrigue Bokoko, faisant état du déversement de ces produits dans une verse ( décharge) de la COMUF sise à Mounana,
Une affaire de déversement de déchets dits toxiques agite les relations entre le Conseil municipal de Mounana et les sociétés COMUF et GEOFOR, après que le premier maire adjoint a porté des accusations sur la responsabilité de ces structures dans celle-ci. La montée de tension fait effectivement suite aux déclarations, voire accusations du maire adjoint Rodrigue Bokoko, dans une conférence de presse tenue à Libreville, alors même qu’il réside bien à Mounana.
Il ressort, selon l’édile adjoint, dont on connaît bien les accointances avec certains acteurs politiques de l’opposition, qu’une enquête préliminaire aurait permis d’établir qu’il avait été déversé et enfouie à une verse (décharge) de la COMUF de nombreux bidons contenant des produits toxiques ainsi que de grandes caisses contenant des matériels de laboratoire.
Il a révélé, ensuite que ce sont des riverains qui avaient alerté les autorités locales de l’entreposage de déchets supposés toxiques transportés une semaine durant, entre Franceville et Mounana par des camions de la compagnie GEOFOR. Une compagnie qui a un contrat de ‘‘déferraillage’’ avec la COMUF. Il en a eu un, également, avec le CIRMF pour le débarrasser de 35 années de vieux matériels et matériaux en fin de vie, dont de produits chimiques de laboratoire périmés.
A l’issue d’une réunion d’explication présidée par le premier maire adjoint, et qui avait vu la participation des directeurs généraux de la compagnie minière de l’uranium de Franceville (COMUF) et de son sous-traitant GEOFOR, les deux parties s’étaient séparées en queue de poisson. Pis, le directeur de la Comuf affirme qu’en arrivant, il a, plutôt assisté à un procès, sans qu’aucune preuve ait été brandie.
Chacune des parties avait donc décidé de porter plainte contre x. Et saisi le tribunal de Franceville, pour faire la lumière sur l’affaire des produits toxiques provenant du Centre international des recherches médicales de Franceville (CIRMF). Ces produits posent problème à la fois pour GEOFOR qui, n’ayant pas l’expertise et la technologie pour la traiter, entendaient les acheminer vers Sovog, et pour la COMUF qui, selon son directeur, Drouot, n’entendait pas, non plus, la voir enfouie dans une de ses déverses.
Mais, il ressort, selon M. Andrey, le directeur général de GEOFOR, que cette cargaison avait été entreposée provisoirement sous des bâches, à sa base, en attendant de construire des caisses afin de les acheminer vers La SOVOG qui lui avait garantit le traitement de ladite cargaison.
Une position que partage également, le directeur Général de COMUF, Philippe Drouot, interrogé hier à Libreville, au sortir d’une rencontre avec le ministre des Mines, Julien Nkoghé. M. Drouot dément catégoriquement ces allégations et surtout ces accusations qui ne cachent pas moins des manœuvres, voire, une surenchère. Mieux, il s’étonne de ce que, au moment où, les relations entre la Comuf et la Municipalité étaient au beau fixe, en à juger par la reprise de l’activité industrielle et ses effets induits sur les populations, que certains tentent à partir d’une affaire peu claire de troubler ces relations.
Il dit compter sur l’enquête diligentée à sa demande par le parquet de Franceville pour faire la lumière sur les personnes qui auraient, pour des but inavoués, introduits une infime partie de ces produits dans sa base si cela était le cas. En outre, M. Drouot a fait savoir que quand une déverse est recouverte, il est impossible avec des moyens dérisoires d’y retirer quoi que ce soit. Ce qui laisse entrevoir bien l’existence de mains noires ou encore d’une véritable machination.
Malgré cela, il a tenu à réaffirmer que la COMUF et le Conseil municipal entretiennent des relations qui vont dans le sens du développement de la ville de Mounana.
