Le ministre délégué auprès du ministre de la Santé, des Affaires sociales, de la Ssolidarité et de la Famille, Nziengui Miyindou, a procédé ce mardi à Libreville à l’ouverture de la réunion annuelle des Gestionnaires nationaux du Programme Elargie de Vaccination (PEV) des pays d’Afrique Centrale.
En présence des représentants de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), du Fonds des Nations Unis pour l’enfance (UNICEF), d’organismes de santé et d’experts internationaux, M. Miyindou a ainsi donné le coup d’envoi de trois journées d’assises à Libreville.
Celles-ci visent à « renforcer » les performances des programmes nationaux en matière de vaccination, sur les versants de la « planification, de la coordination, de la formation, de la supervision, de la communication et enfin, de la logistique ».
Dans son discours de circonstance, le ministre délégué, a ainsi rappelé l’importance de la vaccination qui est « l’une des stratégies les plus efficaces qui contribue à l’amélioration de la survie de l’enfant, et à terme, la réduction de la mortalité infantile », conformément à « l’objectif numéro 4 du millénaire pour le développement ».
Par ailleurs, après avoir déploré le grand nombre d’enfants qui demeurent encore non vaccinés dans la sous région, M. Mihindou a rappelé la responsabilité des gouvernements, envers les populations. Responsabilité dont ils ne pourront « s’acquitter, qu’en assurant des prestations sanitaires et sociales adéquates ».
Aussi, s’inscrivant dans le sillage du projet de société, « l’Avenir en confiance » du Président de la République, Ali Bongo Ondimba, dans lequel la santé maternelle et infantile figurent en bonne place, le ministre délégué à la Santé a souhaité que cette réunion permette de circonscrire les défis pour l’année 2010.
S’exprimant au nom du représentant de l’OMS au Gabon, lors du discours conjoint de l’Institution et de l’UNICEF, le Dr Norbert Ngendabanykwa a mis en lumière les enjeux principaux qui jalonneront ces assises qui, a-t-il précisé, s’intègrent dans la Vision et Stratégies de la vaccination dans le monde 2006/2015.
« Malgré des avancées significatives, la situation de l’Afrique Centrale se caractérise par la persistance de la circulation du polio virus sauvage avec un nombre important de pays réinfectés (…), par la faiblesse de la qualité des données de vaccination de suivi du programme », a-t-il indiqué.
Aussi, face à la baisse de la couverture vaccinale dans les pays de la sous région (-80 % pour tous les antigènes), M. Ngendabanykwa a rappelé que les projections que s’était fixé la communauté scientifique pour l’année 2009, persistent en 2010.
Elles concernent, entre autres, l’interruption de la transmission du poliovirus, l’augmentation et le maintien de la couverture vaccinale de routine à au moins 90% pour tous les antigènes.
Cette rencontre, « la première organisée cette année sous le thème de la vaccination », a rapporté le représentant de l’OMS, intervient quelques temps après la conférence annuelle sur la vaccination en Afrique qui s’est tenu à Hararé (Zimbabwé) en décembre 2009, sous la houlette du Groupe Spécial sur la Vaccination.
Les assises de Libreville prennent fin le 12 février prochain.