Le gouvernement nigérian se réuni ce mercredi avec pour principale mission de constater l’inaptitude à gouverner du président Umaru Yar’Adua, hospitalisé en Arabie Saoudite depuis le 23 novembre 2009, et se prononcer au sujet de la potentielle présidence par intérim du vice-président, Goodluck Jonathan.
Toutefois, précise Radio France Internationale (RFI), la tâche du gouvernement s’annonce délicate. En effet, comme l’a indiqué le président du Sénat, David Mark, « le cas de destitution d’un président malade, soigné à l’étranger, n’est pas prévu dans la Constitution » nigériane.
Selon les articles 144 et 145 « Soit c’est le président lui-même qui écrit pour transférer ses pouvoirs au vice-président, soit les deux tiers du gouvernement adoptent une résolution pour constater son incapacité à gouverner », indique RFI.
Par ailleurs, l’article 143 du texte fondamental, communément invoqué, stipule que l’empêchement du président « exige la présence sur place de ce dernier ».
La décision s’avérera d’autant plus délicate que les quarante et un (41) membres du gouvernement nigérian ont été choisi par le président Umaru Yar’Adua.
Mardi, le Parlement du Nigeria s’était prononcé en faveur d’une présidence par intérim assurée par Goodluck Jonathan, durant la période d’hospitalisation du chef de l’Etat. Chose que l’intéressé avait accepté, sur l’antenne de la télévision nationale. Quelques jours auparavant, la chambre des représentants et la haute cour avaient acquiescé dans le même sens.
RFI indique également que l’absence prolongée du président Yar’Adua a déjà des conséquences non négligeables sur le pays.
A titre d’exemple, le Nigeria « vit encore sur le budget 2009, car le président n’a pas encore signé celui de 2010 ».
