L’Organisation non gouvernementale (ONG) Croissance Saine Environnement, a réclamé ce 11 février que la lumière soit faite sur l’«affaire» des déchets toxiques qui secoue la ville de Mounana dans le Haut-Ogooué, au Sud-est du pays. Lors d’une conférence de presse tenue le 5 février, les autorités municipales de Mounana ont dit avoir découvert des déchets toxiques le 31 décembre 2009 dans un ancien site de la Compagnie minière d’uranium de Franceville (COMUF), filiale du groupe français AREVA.
Suite à la brouille entre la mairie de Mounana, au Sud-est, et les responsables de la Compagnie minière d’uranium de Franceville (COMUF) sur une «affaire» d’enfouissement de déchets toxiques dans la région, l’ONG Croissance Saine Environnement a demandé le 11 février au gouvernement, de mettre sur pied une commission d’enquête.
«Nous avons alerté le Premier ministre et nous réclamons une commission d’enquête sur le sujet», a déclaré le président de l’ONG Croissance Saine Environnement, Nicaise Moulombi.
En effet, la mairie de cette localité accuse la Compagnie minière d’uranium de Franceville (COMUF), filiale du groupe français AREVA, d’avoir enfui des déchets toxiques dans un de ses anciens sites. Ces déchets déversés par une entreprise locale, GEOFOR, proviendraient du Centre international de recherche médicale de Franceville (CIRMF), selon les autorités municipales.
A l’annonce de ces allégations, le gouvernement qui s’était dit «surpris», les avait rejetés, mais avait toutefois promis une enquête. Le directeur du CIRMF pour sa part, a qualifié d’«impensable», ces accusations des élus de Mounana. «Le CIRMF n’a jamais confié de produits toxiques à l’extérieur du site en 30 ans de présence à Franceville. On dispose d’un incinérateur, d’autoclaves et d’un four à stérilisation», s’est-il défendu.
Pour le président de Croissance Saine Environnement, «il s’agit de tirer cette affaire au clair». Par ailleurs, ce dernier accuse le Groupe français AREVA de «tarder à mettre en place un Observatoire de santé pour les populations et anciens miniers irradiés à l’uranium et à assainir l’environnement de Mounana».
Monsieur Moulombi cite notamment un rapport de décembre 2009 de la Commission de recherche et d’information indépendantes sur la radioactivité (CRIIRAD) qui affirme que le «niveau de radiation à Mounana, exploité pendant 40 ans par la COMUF, est nettement supérieur à la normale».
Enfin, il appelle les autorités françaises, «à quelques semaines de la visite du président Nicolas Sarkozy, à exhorter les entreprises françaises opérant en Afrique à respecter le principe de Co-développement». Pour le CIRMF, cette affaire vient quelque peu ternir son image, alors qu’elle vient de fêter ses 30 ans d’existence.
Nous demandons au gouvernement d’émergence de bien vouloir organiser une table gouvernement, gefor,Cirmf et la mairie de Mounana. Et mettre une commission d’enquête afin de fixer la communauté nationale et internationale!!!! C’est pas compliqué!
Comment peut on envisager l’avenir en CONFIANCE si tant de flou entoure cette affaire!
Vivement que la lumière soit faite pour la quietude des Gabonais