Le grand parti de l’opposition gabonaise, appelé l’union nationale (UN), est né mercredi à Libreville. Il procède de la fusion de trois partis dont l’Union gabonaise pour la démocratie et le développement (UDGG) de Zacharie Myboto, le Mouvement africain pour le développement (MAD) de Pierre Claver Nzeng Ebome et le Rassemblement national des républicains (RNR) de Gérard Nguema
L’opposition gabonaise a vu la naissance d’un nouveau parti. L’Union nationale (UN), créé hier à Libreville, a pour président Zacharie Myboto. L’ex-premier ministre Jean Eyeghé Ndong, Casimir Oyé Mba, Bruno Ben Moubamba, Pierre Claver Nzeng Ebome et Jean Ntoutoume Ngoua sont les vice-présidents de cette nouvelle formation politique, alors que l’ancien ministre de l’intérieur et candidat malheureux à la présidentielle anticipée du 30 août dernier, André Mba Obame, en est le secrétaire exécutif. Il est secondé par Gérard Nguéma.
Selon ces dirigeants, ce parti sera un cadre de préparation, d’orientation des stratégies et d’actions permettant au peuple d’exercer librement et pleinement sa souveraineté en vue d’alternance au pouvoir. Il s’agit pour eux de créer une force politique nationale capable de battre le parti démocratique gabonais au pouvoir depuis plus de 40 ans, l’objectif final étant la prise de pouvoir.
L’opposition demeure divisée
Mais il y a encore une longue marche à faire. L’Union nationale (UN) ne représente qu’une infime partie de l’opposition qui selon le quotidien Gabon Matin dans sa livraison de mercredi, ressemble aujourd’hui à un hydre à plusieurs têtes. L’opposant historique Pierre Mamboundou de l’union du peuple gabonais (UPG, 2e force politique du pays), le Père Paul Mba Abessole du rassemblement pour le Gabon (RPG), le président du CDJ, Jules Aristide Bourdès Ougouliguendé et bien d’autres personnalités du camp de l’opposition ne font pas partie de ce nouveau venu dans le paysage politique du pays.
Au milieu de nombreuses incertitudes, une chose demeure évidente à ce jour : l’opposition, à un 1 an des élections législatives, et après son échec à la présidentielle du 30 août 2009, fourbit ses armes. La conquête pour une majorité au sein de l’Assemblée nationale promet d’être rude.