Le premier ministre ivoirien, Guilaume Soro, reconduit dans ses fonctions après la dissolution, vendredi dernier, du gouvernement et de la Commission électorale Indépendante (CEI), doit procéder cette semaine à la nomination d’un nouveau gouvernement; une tâche « délicate » selon la presse internationale.
En effet, Guillaume Soro qui poursuit les concertations pour la définition de la nouvelle équipe gouvernementale, devra se conformer à l’Accord politique de Ouagadougou (APO), et y intégrer l’opposition.
Comme le rapporte Radio France Internationale (RFI), l’Accord prévoit un « gouvernement de cohabitation », ce qui induit l’intégration des formations politiques « signataires’’ issues de l’opposition. Par ailleurs conformément à l’APO, le loisir leur est offert de désigner elle même « leur ministres ».
Or selon RFI, « l’opposition ne reconnait plus Laurent Gbagbo comme chef de l’Etat ». Par conséquent la tâche du premier ministre est d’autant plus difficile qu’il lui faudra, en une semaine, la « convaincre » de rester au gouvernement.
Et, vendredi dernier, les « remontrances » du président Gbagbo envers l’opposition, accusée de « prendre le processus de paix en otage », ne sauraient faciliter les choses.
Pourtant Guillaume Soro souhaite « aller vite », tout en faisant montre de prudence. Comme sa base, les Forces Nouvelles, qui se réunissent ce lundi à Bouaké, il table pour le « respect scrupuleux de l’APO ». Toutefois, selon notre confère, le premier ministre ne saurait être à l’abri des « initiatives de l’opposition » contre ce qu’elle nomme « dictature ».
Cependant, le porte-parole de Guillaume Soro, Meité Sindou, se veut rassurant. Il a indiqué que le gouvernement, qui se voudra plus restreint que le précédent, devrait être bel et bien connu d’ici la fin de la semaine.