L’Union Nationale a organisé dimanche 14 février son premier meeting à Libreville. Le nouveau parti gabonais d’opposition s’est constituté, notamment, autour du leader de l’UGDD, Zacharie Myboto, et de André Mba Obame, ex-pilier du PDG (le parti au pouvoir), arrivé troisième à la dernière élection présidentielle.
Fondé le 10 février, l’Union nationale (UN) rassemble plusieurs figures de la vie politique gabonaise, qui ont longtemps été des adversaires… et qui, potentiellement, le restent encore. Zacharie Myboto, ancien Premier ministre et leader du parti d’opposition Union gabonaise pour la démocratie et le développement (UGDD) préside le nouveau parti, tandis que André Mba Obame, l’ancien ministre de l’Intérieur arrivé troisième à la présidentielle, a été désigné comme secrétaire exécutif.
Le Mouvement africain pour le développement (MAD) et le Rassemblement national des Républicains (RNR) se sont également ralliés à l’UN.
Le nouveau parti a pour vice-présidents les anciens Premiers ministres Casimir Oyé Mba et Jean Eyéghé Ndong, ainsi que Bruno Ben Moubamba, Pierre Claver Zeng Ebome et l’ex-président du patronat gabonais Jean Ntoutoume Ngoua.
L’opposant Pierre Mamboundou, arrivé deuxième de l’élection présidentielle après Ali Bongo Ondimba, ne s’est quant à lui pas associé à cet attelage.
2 000 personnes
Le 14 février, l’UN a rassemblé « tous ses dirigeants » à l’exception de Bruno Ben Moubamba, établi en France, a expliqué un de ses responsables.
L’Union nationale est « une grande formation politique capable d’imposer l’alternance démocratique », a déclaré André Mba Obame dans son discours.
« Nous avons su procéder au dépassement pour lancer cette dynamique unitaire inédite chez nous, a-t-il dit. Nous atteindrons notre but, à savoir l’alternance et l’instauration d’une démocratie véritable au Gabon, et pour parvenir enfin à une répartition équitable des richesses entre tous ses enfants ».
Pour sa première réunion publique, l’UN a attiré « plus de 2 000 personnes », a expliqué un de ses reponsables.
« La salle était pleine et il y avait des gens dehors, a-t-il poursuivi. Il n’y a pas eu de perturbation, à l’exception de coupures de courant ». (La rédaction web de Jeune Afrique, Avec AFP)