« Un cas unique au Gabon et plutôt rare en Afrique, et même dans le monde ». C’est ce qu’avait démontré une étude réalisée par le BRGM dans un rapport remis au ministre des Mine en 2001. Nouvelle Afrique magazine revient sur cet article qu’avait publié notre confrère gabonais le quotidien «l’Union» le 25/05/2001.
La reprise du présent article est une démarche qui reste motivée par notre désire d’éclairer les lecteurs et les investisseurs potentiels sur l’intérêt majeur que revêt la réalisation du port en eau profonde de Mayumba, l’autoroute Mayumba/Tchibanga et le pont sur la Banio. Il convient de noter à l’attention des lecteurs que l’idée d’un projet de chemin de fer à travers la région a été également évoquée dans le même intérêt.
Les mines de la Nyanga doivent accélérer son développement… « POTENTIALITÉS et perspectives minières de la province de la Nyanga » : C’est l’intitulé d’un rapport que la direction générale des mines et de la géologie a remis dernièrement au ministre de tutelle.
Ce rapport est le résultat d’une étude entreprise il y a près de deux décennies par le bureau de recherche géologiques et minières (BRGM) dans le sous-sol nynois.
Pêle-mêle, on cite plusieurs minéraux industries tels le marbre, la baryte, le talc, le calcaire. Il existe aussi des gisements – tel le minerai de fer – dont les limites n’ont pu être identifiées. Ce gisement de fer étudié pour la première fois en 1960, se trouverait à 40 km à vol d’oiseau de la mer, du côté de Mayumba.
Dans d’autres sites, le document indique que des forages pétroliers ont révélé dans la même zone de la Banio, la présence de champs de pétrole et de gaz naturels ainsi que d’importantes couches salifères qui comporteraient une inestimable proportion de sels potassiques.
Et plusieurs autres forages contenant, pour leur part, suffisamment d’hydrogène sulfuré capable de procurer assez de soufre pour la fabrication de l’acide sulfurique.
Dans un des paragraphes, de nombreux indices de métaux sont signalés du côté de la Chaîne du Mayombe et la cuvette du fleuve Nyanga. On retrouverait ainsi, le cuivre, le nickel, le colombo tantalite et bien d’autres minéraux comme la fluorine, la dolmie, le feldspath, des micas, etc. Mieux : en dehors de ces minéraux « classiques », on aurait également identifié la présence de tous les différents types d’argiles.
Il y aurait aussi des indices de plomb et une « pépite d’argent libre » découverts le long du socle sédimentaire côtier.
Le sous-sol nynois serait tellement riche et béni qu’on vante la présence, même sur les sables côtiers, des « minéraux lourds » qui proviendraient, à en croire les experts, du socle proche dont les roches cristallines ont de l’ilménite, du zincon, de la momazite etc., minéraux aussi rares les uns que les autres.
En ce qui concerne l’étendue des richesses minières de cette région, le fascicule précise que la zone de Mayumba/Tchibanga est particulièrement fournie.
On signale l’existence de plusieurs tvpes de « matériaux de viabilité nécessaires » tel le bitume. Ainsi qu’une kyrielle de « matières de base » nécessaires pour fabriquer le ciment et des matériaux de construction (tuiles, briques… ).
Et que dire du marbre et des « pierres décoratives » qu’on dit être de tout premier choix, telle la « pierre noire » à Mayumba.
Il y a enfin dans ce précieux sous-sol, de l’or alluvionnaire qui avait déjà été exploité dans le temps à deux endroits, dit-on, bien connus des riverains, notamment dans plusieurs rivières du Mayombe… Aujourd’hui encore, des orpailleurs y sont en activité.
Dans des conditions d’une telle richesse, on est tenté de dire, comme le stipule d’ailleurs le fabuleux rapport. que toutes les composantes favorables à l’émergence d’un « complexe industriel » important et diversifié sont réunies dans la province de la Nyanga.
Il serait donc peut-être judicieux de procéder assez rapidement aux études minières et industrielles nécessaires pour lancer, pourquoi pas, ce développement tant attendu par la construction du Port eneaux profondes de Mayumba».
Huit ans après cette confirmation de « scandale géologique » qu’est la Nyanga, l’une des régions les plus frondeuses du pays, le projet de construction du port en eau profonde de Mayumba n’est toujours qu’à la recherche des financements pour sa réalisation; même si les derniers gouvernements de feu Omar Bongo Ondimba en ont fait l’un des plus importants projets du pays.
Aujourd’hui, les gabonais attendent avec empressement la réalisation de ce projet qui sera – à n’en pas douter – l’épine dorsal du désenclavement et du développement du sud ouest Gabon.
A Paris déjà, un groupe de cadre gabonais de la diaspora s’attèle à la mise en place d’une société anonyme qui a déjà un nom : l’Office pour la Mise en Valeur de la Vallée du Mayombe en abrégé « OMIVVAM » S.A, appuyée par un fonds d’investissement (OMIVVAM-INVEST) en cours de création. Ce fonds d’investissement sera probablement basé à Londres (Angleterre) où pillulent maintenant de nombreux fonds d’investissements en direction de l’Afrique.
Cette structure aura pour objectif de lever des fonds qui permettront à l’Ommivvam de participer au consortium de sociétés concessionnaires qui réaliseront et exploiteront le port en eau profonde de Mayumba. L’objectif final est de lever près de 800 millions d’€uros (près de 525 milliards de Francs CFA) pour ses divers projets déjà dans les cartons (participations à la réalisation du port en eau profonde de Mayumba, projets de programmes immobiliers divers dans la région de la Nyanga et dans le reste du pays).
Selon Monsieur David Asseko Minko, architecte DPLG et urbaniste à Paris, l’un des initiateurs de l’OMIVVAM : « la levée des fonds est possible. Nous pouvons à notre niveau le faire faire, mais à conditions que l’Etat nous donne également cette mission comme il l’a fait avec un cabinet conseil à Paris depuis 2008… Il suffit que l’Etat gabonais, à travers son gourvernement, donne des garanties à nos banquiers pour que les fonds commencent à arriver. La réalisation du port en eau profonde de Mayumba est une affaire de volonté politique».
«L’émergence, c’est également compter sur les experts et cadres gabonais qui sont à l’étranger, et qui ont des relations à ce niveau» a ajouté Monsieur David Asseko Minko.
Dans un soucis de dynamiser l’économie locale de cette région du sud ouest du pays, la république gabonaise envisage la création à Mayumba et autour d’une zone spéciale d’activités nouvelles d’investissements ou une zone franche, à fiscalité et régime douanier privilègiés (commerce transformation, stockage des bois précieux, mineraux et hydrocarbures et exportations …).
Ce nouveau complexe industrialo-portuaire comprendra des terminaux spécialisés et des zones d’embarquement restant à définir selon les caractéristiques des offres que les investisseurs privés déposeront.
Ce port aura également pour vocation de créer une nouvelle route maritime au coeur de l’Afrique centrale et concurrencera les ports voisins de Douala/Bonabéri au Cameroun et de Pointe-Noire au Congo.
Dans ce contexte, l’investisseur privé sera sélectionné par appel d’offre public avec le concours de la Banque Islamique de Développement.
Jusqu’à ce jour, les financements tardent à venir en dépit de la sélection – en mai 2008- par le gouvernement de feu Omar Bongo Ondimba d’un cabinet parisien – spécialisé en matière de financement de projets d’infrastructures portuaires et aéroportuaires- comme conseiller de la République gabonaise, pour la conception stratégique et la mise en place de l’intégralité du projet, y compris son financement.
Cependant, les gabonais du sud ouest attendent toujours depuis 1973 ce port tant promis par les différents gouvernements de la « rénovation ». Parions que celui de « l’émergence» dirigé depuis cinq mois par le fils même de feu Omar Bongo Ondimba passera dans très bientôt aux actes, afin que ce projet aussi important pour les gabonais du sud ouest et des régions limitrophes ne reste pas une entourloupe politique perpetuelle et permanente. Wait and see.
Laurent Laporte.
© Copyright Nouvelle Afrique.com
Cher Confrère, bonjour;
Nous réagissons face à l’article intitulé « La région de la Nyanga: un scandale géologique! » qui est une propriété du magazine en ligne Nouvelle-afrique.com. Il porte la signature de Mr Laurent Laporte son auteur. Il n’émane point de l’auteur dont vous faîtes état dans votre journal en ligne.
Vous voudrez bien rectifier sa source au nom de la déontologie de la presse.
Sur, ce recevez, cher Confrère, l’assurance de notre considération.
Pour Nouvelle-afrique.com,
La rédaction
Modification a été apportée selon vos souhaits, Monsieur/Madame. L’un de nos aides a dû copier cet article à partir probablement d’un autre site, ce qui pourrait expliquer ce manquement. Nous vous avons donc restitués dans vos droits en signant l’article avec le nom que vous fournissez et en mettant clairement la source comme « Nouvelle Afrique ».
Nous vous remercions pour votre générosité.
Webmaster, BDP.