L’Union Pétrolière Gabonaise (UPEGA), syndicat professionnel patronal, regroupant les sociétés du secteur pétrolier, a réuni dernièrement à Libreville, la société civile, les pouvoirs publics, les experts du domaine en vue d’échanger sur des questions bâties autour de la thématique « Bonne gouvernance, Ethique et conformité des pratiques » afin de mettre, entre autres, en exergue, les pratiques, les exigences d’éthique dans le secteur et au cœur du développement.
A ce rendez-vous qui entendait donner le ton d’un attachement de ce secteur à la politique de bonne gouvernance prônée par les pouvoirs publics, en tête desquels le chef de l’Etat, Ali Bongo Ondimba, le premier ministre, Paul Biyoghé Mba, par ailleurs parrain de ce séminaire, en présence de certains membres du gouvernement, a répondu présent, tout en apportant sa contribution, via un discours renforcé à cette lutte, désormais prise à bras le corps par le secteur pétrolier.
Ainsi, avant lui, le président de l’UPEGA, Jean-Claude Alévina, a salué cette présence remarquée du premier ministre qui témoignait de l’engagement, si non de la volonté du gouvernement à « étendre ce nouveau discours de transparence et de bonne gouvernance ainsi que toute action en leur faveur ».
Dans cette optique, monsieur Alévina, au nom de ce patronat, a rappelé que « les objectifs d’éthique et de moralisation de la gouvernance, parce qu’ils sont source d’équité et outil de développement par la meilleurs affectation des ressources qu’ils permettent, sont désormais incontournables, aussi bien pour le secteur public que pour le secteur privé ».
A ce propos, il n’a pas non plus manqué de relever que « l’industrie pétrolière joue déjà cette partition de la transparence par son adhésion aux côtés de l’Etat à l’Initiative pour la Transparence des Industries Extractives (ITIE) », tout comme elle contribue à la richesse nationale des Etats et est au cœur des problématiques de lutte contre la pauvreté et de développement.
Par là, l’UPEGA a donc voulu, par ce séminaire, marquer sa « citoyenneté affirmée » et « sa volonté agissante » d’accompagner l’Etat dans sa démarche résolue de transmutation du Gabon en un pays émergent.
Le chef du Gouvernement, Paul Biyoghé Mba, qui n’a de cesse de se prononcer en faveur d’une lutte impitoyable contre la mauvaise gérance et la corruption, depuis sa prise de fonction a simplement consolidé le propos en soutenant l’initiative de ce regroupent qui a compris également les enjeux stratégiques de développement du Gabon.
Revenant sur les missions assignées au gouvernement par le président de la République en vue d’engager le Gabon sur la voie des réformes, le premier ministre a précisé que « l’objectif général tenait en un mot: la transparence ».
Dès lors, Paul Biyoghé Mba a salué « l’unanimité du secteur productif, acteur majeur du processus, dans sa volonté d’intégrer la dynamique en cours, impulsée par les pouvoirs publics ».
En effet, le secteur pétrolier contribue de 57 % environ au Produit Intérieur Brut (PIB) national et l’on peut aisément comprendre qu’il a saisi l’importance du message de lutte contre la corruption et ce n’est donc pas un hasard si le chef du gouvernement a honoré ce séminaire.
Pendant ce séminaire, plusieurs interventions ont eu lieu notamment celle du Conseiller du premier ministre, Arsène Meye, axée sur « la lutte anti-corruption au Gabon » ou celle de l’ « Ethique et gestion » : l’exemple de Shell, présenté par Carlos Desmet, ou encore celle de « Les règles nouvelles de transparence, l’ITIE », par Jean François Lassalle de Total.
Outre la présence des membres du gouvernement, l’on a noté la participation des institutions telles la Banque Mondiale, la Banque africaine de développement, la Confédération patronale gabonaise, la Cour des comptes et quelques représentations diplomatiques au Gabon.
L’UPEGA, créée le 27 mars 1984, totalise à ce jour 20 000 salariés qui exercent dans ses différentes sociétés. Sa mission principale est focalisée sur l’étude et la défense des intérêts et la représentation collective de ses membres auprès des pouvoirs publics et des institutions de la République gabonaise. Avec l’ensemble de ses composantes, elle contribue à environ 51% du PIB et participe de 85% de ses exportations avec plus de 65% de ses recettes budgétaires.