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Des ouvrages traitant de la détention des mineurs au centre d’un café littéraire

Le club de lecture ‘‘Eurêka’’ de l’Institut Immaculée Conception de Libreville (collège d’enseignement secondaire confessionnel) a initié jeudi, un café littéraire autour de la thématique de l’emprisonnement de mineurs contenue dans trois romans africains étudiés au premier cycle.

Le choc causé par l’emprisonnement des mineurs abordé dans ‘‘Pain sucré’’ de Mary Lee Koné, ‘‘l’affaire du silure’’ de Guy Menga et ‘‘Maïmouna’’ d’Abdoulaye Sadji, au programme entre les classes de 6ème et de 4ème est, selon l’enseignant defrançais, Léna Nfono, à l’origine de ce café littéraire qui a vu la participation de Gaétan N. un ex-détenu emprisonné pendant cinq ans alors qu’il était mineur.

Ce jeune adulte dans son témoignage a déclaré que la prison a été pour lui sa route de Damas, il y a, à travers son aumônier, l’abbé Anges Mapouya, rencontré le Christ. Mais, a formellement déconseillé à ses jeunes frères de se mettre dans des situations qu’ils pourraient regretter, car a –t-il conclu ‘‘la prison n’est pas une bonne chose’’. Par ailleurs, l’aumônier à travers l’Evangile de Jésus relatif à son incarcération, a signifié les obligations des chrétiens envers les détenus.

Ce café littéraire a mis également sur scène des membres de l’administration judiciaire et pénitentiaire, notamment M. Alphonse Nkorouna, magistrat et directeur des études de l’Ecole nationale des la magistrature (ENAM), le lieutenant Ismaël Ngoussi, chef de service social de la prison centrale de Libreville et l’artiste rappeur Franck Baponga.

M. Alphonse Nkorouna a salué l’initiative du club de lecture ‘‘Eurêka’’ et a édifié le jeune public sur la lettre du Code pénal, en son article 51 qui exclu les mineurs de moins de 13 ans de toute incarcération, et de son esprit qui vise, par l’incarcération, la préparation du condamné à une réinsertion futur.

Ismaël Ngoussi, le responsable du service sociale de la prison centrale de Libreville, est revenu sur les efforts entrepris jusque-là pour tenter d’insérer et de réinsérer les personnes, notamment les mineurs qui à leur sortie de prison sont parfois devenus adultes. Son service dispose actuellement d’un atelier de couture, d’un programme d’alphabétisation et des partenariats avec des ONG.

Pendant la phase questions-réponses, les élèves du lycées Paul Indjédjet Gondjout, Paul Emane Eyéghé, et leurs hôtes de l’Immaculé conception ont trouvé insuffisants voire inexistant, les mécanismes appropriés à l’insertion ou la réinsertion des détenus en général et des mineurs en particulier.

Les deux membres de l’administration judiciaire et pénitentiaire ont à cet effet évoqué les insuffisances infrastructurelles et du cadre juridique, notamment, qui ne permettent pas de suivre des ex-détenus après leur sortie de prison. Par ailleurs, le lieutenant Ismaël Ngoussi a dit compter avec le vote de la loi sur l’aménagement des peines pour voir la condition des mineurs incarcérés améliorée.

Franck Baponga a expliqué à ses jeunes frères que les rappeurs, loin des clichés, ne sont pas des délinquants. Ils procèdent dans leurs vidéos ou leurs textes par sensibilisation ou électrochoc, pour éveiller les conscience car a-t-il dit, ‘‘ la première prison c’est l’ignorance’’ L’artiste a clos le café littéraire avec les paroles du titre ‘‘espoir’’ reprises en chœur par le jeune public enflammé d’une salle mère jean Gabrielle Brenkle comble.

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