Une délégation de la société pétrolière anglo-néerlandaise Shell a annoncé au chef de l’Etat le 16 février dernier à Libreville la mise en exploitation d’un nouveau puits de pétrole. Avec une production estimée entre 15 et 25 000 barils/jour, ce puits devrait permettre à Shell Gabon de booster sa production en chute depuis 2007.
Le deuxième producteur de pétrole du pays, Shell Gabon, a annoncé le 16 février dernier au Chef de l’Etat, Ali Bongo, la mise en exploitation d’un nouveau puits de pétrole.
Ce nouveau puits devrait rehausser les chiffres de la compagnie anglo-néerlandaise, dont la production pétrolière a chuté de 220 000 à 50 000 barils/jour en 2007, sur les sites de Rabi et Toucan.
Après 50 ans d’existence, la compagnie peut à nouveau souffler grâce notamment aux deux contrats d’exploration et de partage de production en eau profonde. Ces contrats signés en 2007, prévoient 85% des parts pour Shell contre 15% à l’Etat gabonais.
Pour le premier, le forage est prévu autour de 2013 en raison des coûts estimés à environ 83 milliards de francs CFA. Mais, ce sont surtout les champs de Koula et Damier découverts en fin 2004 et 2005 qui donnent du sourire à l’entreprise. Le champ Koula entre en effet en phase de production cette année avec une capacité estimée de 15 à 25 000 barils par jour pour un des investissements à hauteur de 250 millions de dollars.
Shell Gabon voudrait par ailleurs pousser son avantage sur le nouveau secteur gazier pour coller à la mesure du gouvernement interdisant le torchage du gaz. L’objectif étant de ramener le niveau de torchage à zéro pour permettre de collecter le gaz, de le traiter dans des usines moyennes de liquéfaction puis le commercialiser aussi bien sur le marché de la consommation locale qu’à l’exportation. Le coût des investissements avaient été estimés à 2,5 millions de dollars en 2008.
Les réserves prouvées de gaz naturel au Gabon étaient de 32,59 milliards de mètres cubes en 2008. La promotion de son exploitation devrait permettre d’en faire un des leviers importants de l’économie, notamment dans le cadre des mécanismes de développement propres pour lutter contre le changement climatique.
Le regain d’optimisme de Shell Gabon intervient dans un contexte où il s’est totalement désengagé des autres portefeuilles pour ne plus garder que le secteur local rentable de l’exploration-exploitation.
Au siège social du géant pétrolier Shell, les dirigeants ont été contraints à serrer la ceinture autour de leurs salaires. C’est ainsi que le directeur général du groupe, Peter Voser, et le directeur financier, Simon Henry ont vu leurs rémunérations amputés de 20% par rapport à leurs prédécesseurs. Et la mesure va s’étendre à l’ensemble des dirigeants du groupe dont les bonus seront dorénavant tributaires des performances. Ces restrictions ont été imposées par les actionnaires, réunis en assemblée générale en 2008.