Les bases militaires françaises devraient quitter Dakar à la suite d’un accord qui doit être signé le 4 avril, mais devrait conserver une présence au avec un « pôle de coopération militaire ». Cet accord pourrait signifier pérennisation de celle de Libreville.
La France s’apprête à fermer ses bases militaires au Sénégal mais entend y conserver un « pôle de coopération militaire à vocation régionale », a-t-on appris vendredi soir auprès du ministère de la Défense.
1 200 soldats français concernés
« Le concept de base a vécu et on va vers autre chose, la mise en place d’un pôle de coopération régionale », a-t-on déclaré dans l’entourage du ministre de la Défense Hervé Morin.
Le porte-parole de la présidence sénégalaise avait affirmé un peu plus tôt que « les bases militaires françaises vont quitter Dakar en vertu d’un accord qui sera signé avant le 4 avril par les deux parties ».
Quelque 1.200 militaires français sont actuellement « pré-positionnés » à Dakar.
« Les détails de la mise en oeuvre doivent encore faire l’objet de discussions avec la partie sénégalaise », a précisé le ministère de la Défense interrogé sur le nombre de militaires français qui pourraient être maintenus au Sénégal.
« L’idée est que l’on conclue les accords assez rapidement », ajoute-t-on de même source sans préciser de date. Des « emprises territoriales » seront restituées au Sénégal, précise-t-on.
Maintient de celle de Libreville ?
Publié au printemps 2008, le Livre blanc sur la Défense annonçait « à terme, une présence (française) sur la façade atlantique du continent africain (et) une sur sa façade orientale », laissant entendre que l’une des bases riveraines de l’Atlantique, Libreville ou Dakar, serait sacrifiée.
« Nous allons rénover nos accords en Afrique et rééquilibrer nos bases militaires », avait prévenu le président Nicolas Sarkozy lors de la présentation de ce document.
Dans un discours au Cap (Afrique du Sud), en février 2008, Nicolas Sarkozy avait fixé le cadre général: renégociation des accords de défense signés par la France avec ses ex-colonies, transparence, prise en charge par l’Afrique de sa sécurité collective et européanisation des relations avec le continent en matière de sécurité.