Les ministres de l’économie des pays de la Communauté économique et monétaire d’Afrique centrale (CEMAC) ont fait le point le 22 février dernier sur leurs positions respectives dans les négociations engagées avec l’Union européenne sur les Accords de partenariat économique (APE).
Réunis depuis le 19 février dernier à Douala, au Cameroun, les experts sous régionaux ont planché sur les modalités de reprise des négociations entre la CEMAC et l’Union Européenne sur les Accords de partenariat économique (APE).
Le président de la commission de la CEMAC, Antoine Ntsimi, a expliqué que les négociations devraient prendre en compte les aspects de développement, de protection des consommateurs ou encore de compatibilité selon les règles de l’Organisation mondiale du commerce (OMC).
«Les experts proposent qu’on revienne à 60% de libéralisation, et 40%, d’exclusion. Par rapport à ce que les Européens savaient, c’est un peu en net recul. Mais, c’est la volonté des Etats de l’Afrique centrale, par rapport à leurs économies, leur niveau de développement, c’est déjà une base sur laquelle on va reprendre les négociations avec les Européens», a précisé Chantal Elombat, directeur de l’Intégration régionale.
«Les services, est-ce qu’il faut les inclure dans les négociations ? Les chefs d’Etat ont demandé que le développement soit inclus dans les négociations. Sur le financement, les Européens traînent un peu de la patte à véritablement financer cet APE qui va apporter des pertes au Cameroun et dans la sous-région» a-t-elle ajouté.
Or «tout cet aspect compensation, financement, impact fiscal net, c’est encore quelques éléments à batailler assez fort avec l’Union européenne», a-t-elle encore expliqué.
Hormis le cas du Cameroun qui a fait cavalier seul en signant un accord d’étape avec l’UE, l’Afrique centrale semble vouloir parler d’une seule voix à l’UE pour protéger son économie encore fragile du choc d’une exposition précipitée à la concurrence mondiale.