Comme annoncé, le chef de l’État français se rendra donc au Gabon et au Rwanda les 24 et 25 février prochains. À Franceville, il ira se recueillir au mausolée de l’ancien président gabonais – une suggestion de son conseiller Robert Bourgi, qui devrait être de l’étape –, avant de s’entretenir avec Ali Bongo Ondimba et de passer la nuit à Libreville. Ce dernier, ravi de la venue – et donc du soutien – de Nicolas Sarkozy, fait préparer minutieusement la visite d’État depuis plusieurs semaines.
L’accueil sera beaucoup plus sobre à Kigali, parfaitement étranger à tout ce qui relève du folklore « françafricain ». La présence d’un président français au Rwanda relevant néanmoins de l’événement historique (une première depuis plus de vingt-cinq ans), une cérémonie minimale est prévue à l’aéroport, le 25 au matin, avant un entretien et un déjeuner avec le président Paul Kagamé. Ensuite, Nicolas Sarkozy devrait se rendre au Mémorial du génocide, où il pourra difficilement éviter la partie consacrée au rôle de l’armée française avant et pendant la tragédie de 1994. Ainsi que l’écrit l’historien Faustin Kagamé, conseiller auprès de la présidence rwandaise, « si la France, ennemie déclarée de toute repentance, tient à se concilier les bonnes grâces d’un État africain sans minerais ni pétrole et qui l’accuse de complicité de génocide, c’est que des raisons de le faire existent ». Nicolas Sarkozy s’en expliquera sur place.